Choisir ceux qui nous gouvernent

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Publié 29/01/2013 par Karine Boucquillon

Jeune adulte déjà, j’avais compris que les hommes qui nous gouvernent ont rarement la conscience tranquille ou du moins l’ont très élastique, et à quel point leurs comportements personnels peuvent être en contradiction avec leurs discours. Même s’il en a toujours été ainsi, ce n’est pas normal.

L’immaturité politique interagit entre les politiciens et l’électorat, au point qu’on ne sait plus très bien si c’est l’homme politique qui fait l’électorat ou si c’est l’inverse. Mon opinion est que l’électeur d’aujourd’hui crée son représentant politique.

Une société mature choisit un représentant à l’image de son attente, intègre et capable de trouver des solutions aux réels problèmes.

Une société immature soit ne vote pas, soit choisit des politiciens marionnettes qui sont le jouet de pouvoirs économiques ou mafieux, s’ils ne sont pas eux-mêmes pervertis par le système.

Dans les deux cas, ces politiciens fondent leurs campagnes électorales sur des mensonges et des promesses qu’ils ne tiendront pas. Ils savent que l’électorat est crédule et base son opinion sur l’image, sur un discours manipulateur ou agressif.

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Voulons-nous être bercés d’irréalisme ou faire confiance à des politiciens intègres et authentiquement rassembleurs? Choisissons-nous des décideurs qui veulent le bien de leur peuple et de leur nation ou qui se préoccupent davantage d’intérêts personnels, politiques et économiques à court terme?

La corruption est partout, où qu’on se tourne, elle s’est insidieusement glissée dans tous les rouages de la société, en politique, dans les collectivités, les communautés, les associations, parfois jusqu’au cœur des familles.

La corruption gagne du terrain et détruit l’humanité. Pourtant elle n’est ni normale ni une fatalité. Elle est cause de tous les conflits, tous les abus, tous les drames et toutes les catastrophes écologiques. Là encore, nous pouvons jouer notre rôle à titre individuel, et le travail ne manque pas.

Oui, sauvons les abeilles! En un siècle, les hommes ont fait plus de tort à l’environnement que durant les millénaires qui nous précèdent. Comment expliquer à nos enfants que nous en soyons arrivés là, presque au point de non-retour?

L’écologie n’est plus l’apanage de quelques intellectuels de gauche ni le snobisme de quelques riches désœuvrés, mais est aujourd’hui une question de vie ou de mort pour notre planète.

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Nous croulons sous les produits toxiques et polluants. Les allées des grandes surfaces, en particulier les rayons de produits d’entretien et de «beauté», me donnent des hauts le cœur. Publicités imprimées, produits plastiques et sacs non recyclables nous envahissent de toutes parts. Pourquoi continuons-nous à les acheter?

La société de consommation d’aujourd’hui nous détruit. Nous suffoquons, nous sommes complètement intoxiqués et dépendants. Et pour oublier, nous consommons encore plus et contribuons au désastre. Pourquoi ne pas boycotter tous ces produits qui nous détruisent?

Et pourquoi un Chef d’État digne de ce nom n’arriverait-il pas à imposer l’arrêt progressif de la fabrication de produits nocifs et destructeurs, si ce n’est pour des motifs exclusivement financiers et de pouvoir à court terme?

Oui, pourquoi votons-nous pour des hommes ou des femmes corrompus? Pourquoi épousons-nous des hommes ou des femmes corrompus? Pourquoi soutenons-nous la corruption?

Il ne se passe pas une journée sans qu’une nouvelle affaire n’éclate au grand jour. Est-ce donc ce que nous voulons, des chefs d’état, dirigeants politiques, magistrats, chefs d’entreprise, hommes d’affaires ou conjoints se complaisant dans le mensonge, le vice, la tricherie, la trahison, l’avidité, la lâcheté, l’exploitation sans vergogne des ressources humaines et naturelles? Dans quel monde voulons-nous vivre et élever nos enfants?

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www.karineboucquillon.com

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