À Toronto, les représentants de la communauté musulmane se distancient de toute idéologie extrême ayant conduit à l’arrestation de 17 présumés terroristes le 2 juin en banlieue de Toronto.
Cependant, chacun à leur manière, ils tentent de proposer des solutions destinées à améliorer le bien-être et la sécurité dans leurs communautés. L’une d’elles consisterait à implémenter un programme d’accréditation des imams, afin d’éviter que des propos haineux ne viennent noircir tout discours.
Une mosquée de Rexdale, endroit ordinairement bien paisible, s’est retrouvée soudainement sous les feux des projecteurs lorsqu’elle a fait les frais d’un acte de vandalisme les jours qui ont suivi l’arrestation des présumés terroristes. Bilan de l’opération: une trentaine de vitres cassées et 15 000 $ de frais de réparation. Depuis l’incident, l’imam de la mosquée abritant l’Organisation internationale des musulmans de Toronto, Hamid Slimi, est un homme occupé. La semaine dernière, il a dû aligner pas moins de 85 entrevues, toutes avec différents organes de presse.
Hamid Slimi, répond à chacun avec son franc-parler et n’a pas peur d’appeler un chat un chat. Il estime qu’il faut aborder les questions, même dérangeantes, en face et avec pragmatisme si cela peut conduire à améliorer la situation. «Je dis toujours qu’il faut voir la réalité en face. S’il y a de l’extrémisme alors, oui, il faut chercher des solutions pour le combattre», d’affirmer l’imam.
Le problème, continue-t-il, c’est qu’en l’état actuel des choses, n’importe quel docteur, ingénieur ou autre personne, peut se proclamer imam. Cependant, ces mêmes personnes ont-elles reçu une éducation appropriée? Présentement, ce n’est pas absolument pas contrôlé, remarque-t-il.