Mathieu Chantelois est journaliste à temps plein et bénévole le reste de ses journées. Accroc au travail, il s’investit massivement dans plusieurs associations pour remplir son «temps libre». Après de nombreuses années de bénévolat dans le domaine de la lutte contre le Sida, il est logiquement recompensé et se voit remettre le prix CANFAR (Canadian Foundation For AIDS Research) du meilleur bénévole.
Arrivé à Toronto il y de cela sept ans, Mathieu Chantelois a tout de suite commencé à s’investir dans la recherche contre le Sida. «Le CANFAR cherchait à percer le milieu francophone et donc a fait appel à moi. Ma première mobilisation s’est faite dans le cadre de la campagne Spring For Life qui avait été traduite en français «Le printemps de la vie». Le nom ne collait pas, j’ai contacté des amis dans la communication et on a choisi le nom L’éveil du printemps.»
Son investissement est total, il donne de son temps et de sa personne, au sens figuré comme au sens propre. «J’ai prêté ma voix pour des publicités radio, prêté mon visage pour la télévision», explique Mathieu. S’il est très reconnaissant et honoré d’avoir reçu ce prix, Mathieu avoue: «Je ne m’y attendais vraiment pas, je n’ai même pas pensé à inviter mes amis au gala de remise des prix.»
Le personnage est atypique et explique honnêtement que son implication dans plusieurs associations n’est pas pure philanthropie: «Je ne suis pas la mère Téresa des homosexuels, si je fais tout cela c’est que j’en ai besoin, c’est un peu égoïste en fait.»