«L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario soutient entièrement cette approche pragmatique pour assainir les finances publiques de la province», a fait savoir le lobby des Franco-Ontariens suite au dépôt, le 27 mars, du budget 2012-2013 de la province par le ministre des Finances, Dwight Duncan.
«L’Assemblée va examiner de près les coupures annoncées dans les ministères pour mieux saisir les impacts concernant l’offre de services en français. Elle estime que la lutte au déficit ne devrait pas empêcher le gouvernement McGuinty de poursuivre ses engagements vis-à-vis de la communauté francophone.»
Le ministre Duncan a présenté un budget de 127 milliards $ qui ne serait rééquilibré qu’en 2017-2018, notamment en «contenant» les salaires et les pensions des fonctionnaires comme le personnel hospitalier et les enseignants. «Lorsqu’il sera impossible de négocier des ententes qui respectent le plan d’équilibrer le budget, le gouvernement est prêt à proposer les mesures administratives et législatives nécessaires», a averti le ministre.
L’Association des enseignants franco-ontariens a accusé le gouvernement McGuinty d’«handicaper le processus de négociation collective dans le secteur de l’éducation en fixant ses positions initiales dans le budget, alors que les négociations n’ont même pas débuté».
Les conseils scolaires auront «des décisions difficiles à prendre», croit l’AFOCSC (les conseils catholiques de langue française), mais elle accueille favorablement les initiatives permettant la mise en disponibilité des écoles sous-utilisées. «Notre système est en croissance, contrairement aux systèmes de la majorité», rappellent les francophones.