Bourses d’études en français: la pétition n’a pas pu être déposée à Queen’s Park

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Publié 02/10/2012 par Guillaume Garcia

La députée néo-démocrate France Gélinas devait remettre la pétition du Regroupement des étudiants franco-ontariens (RÉFO) en faveur du retour de la bourse d’études en français à l’Assemblée législative provinciale mardi dernier, Jour des Franco-Ontariens, mais l’accusation d’un ministre pour outrage à la Législature a ajourné les activités parlementaires jusqu’à ce que le cas soit réglé.

«J’ai reçu une pétition avec 5700 noms; je l’ai avec moi, mais je n’ai pas été capable de la déposer», explique la députée France Gélinas, jointe au téléphone. La pétition ne sera vraisemblablement pas déposée avant au moins une semaine, indique t’elle également. Remplacée par de nouvelles bourses qui ne tiennent pas compte de la spécificité francophone, la bourse pour les études en français avait été supprimée par le gouvernement sans consultation de la communauté.

Si la suppression définitive reste en place, la députée indique qu’elle a offert d’autres solutions à la ministre des Affaires francophones, Madeleine Meilleur. «Je lui tendais la main pour garantir que 800 de ces subventions soient réservées pour des Franco-Ontariens. Si c’est garantit, on n’augmentera pas le ton ni les pressions.»

Pour ce qui est du processus gouvernemental, une fois la pétition déposée, France Gélinas rappelle que le gouvernement aura droit à 20 jours de travail pour y répondre. «Je devais la déposer le Jour des Franco-ontariens, c’était symbolique. C’était une bourse pour encourager les francophones à continuer leurs études en français.»

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Sur la question du rétablissement de la bourse, France Gélinas reconnaît une ouverture de la part de la ministre des Affaires francophones. «J’avais parlé à Madeleine Meilleur pour savoir si elle était prête à faire un discours ministériel lors de la remise de la pétition, et j’aurai suivi en faisant un discours de députée. Il y avait une ouverture pour en parler.»

France Gélinas insiste sur l’importance que les jeunes francophones des écoles secondaire de l’Ontario poursuivent leurs études en français. «Pour moi, et pour bien d’autres, on veut qu’ils continuent en français. Ils ont plus de chances d’apporter à la vie francophones s’ils continuent. On a eu nos conseils scolaires, nos collèges, on est prêt à passer au niveau universitaire. Une université unilingue en français, ça fait longtemps qu’on en parle, faudrait commencer à dire de quoi ça aurait l’air, mais chacun veut se positionner. Du côté pratiquo-pratique, de quoi ça aurait l’air? On a des devoirs à faire pour mettre des options en avant», conclut la députée.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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