Le Canada est membre d’une foule d’organisations internationales, des Nations Unies à la Francophonie en passant par l’Organisation des États Américains et le Commonwealth britannique. Mais il est surtout membre de deux alliances militaires, l’OTAN, Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui couvre l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, et le NORAD, North American Aerospace Defense Command, qui intervient dans l’espace aérien nord-américain.
À toutes fins pratiques, le Canada et les États-Unis ne font qu’un en matière de détection et d’interception d’attaques aériennes, même si les dépenses militaires canadiennes sont parmi les plus basses au monde, alors que les dépenses militaires américaines sont de loin les plus élevées.
Le fameux bouclier anti-missiles est un développement logique, attendu, inévitable, qui n’a rien de sinistre et qui n’est pas incompatible avec de nouvelles initiatives internationales de paix et de désarmement. Cela dit, à nous et aux Américains d’en mesurer correctement la nécessité et d’en limiter la portée et les coûts.
Vote au Parlement
Le 23 février, une trentaine de députés libéraux ont voté en faveur d’une motion du Bloc québécois demandant à Ottawa de cesser les discussions avec Washington au sujet d’une participation éventuelle du Canada au projet de bouclier anti-missiles. La résolution a été défaite par 155 voix contre 71.
«Où sont les vraies raisons de monter un programme aussi gigantesque qui va coûter des milliards et qui va peut-être mener à ce qu’il y ait des armes dans l’espace? Il y a bien d’autres priorités à l’heure actuelle. On ne voit pas où sont les ennemis qui pourraient être visés par ce genre de programme-là», a expliqué l’un des Libéraux minoritaires, Yvon Charbonneau.