Branle-bas de combat chez les Français résidant au Canada. Tous les trois ans, l’Assemblée des Français de l’étranger renouvelle la moitié de ses sièges. Ces élections interviennent donc tous les six ans pour la première circonscription du Canada, s’étirant de l’Ontario à la Colombie-Britannique, et qui comprend aussi le Yukon, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest. Trois sièges sont à pourvoir et sept listes sont en course. Mais ces élections se déroulent dans l’ombre, législation française oblige.
Deux des trois élus actuels, Jacques Janson, d’Ottawa, et Dan Brignoli, de Toronto, se représentent. Colette Owen, également de Toronto, laisse sa place.
Mais à quoi servent ces conseillers qui se réunissent au moins deux fois dans l’année à Paris pour les séances plénières? Pour un citoyen français lambda, un conseiller sert principalement à interpeller directement les institutions lorsqu’un problème est rencontré. Par exemple, pour des frais scolaires, l’attribution de bourses ou des droits sociaux.
Lors de leur passage à Paris, les conseillers peuvent demander au gouvernement des explications sur les politiques mises en place pour les Français de l’étranger. Ils s’occupent également d’ajuster et de discuter les lois qui touchent aux Français expatriés. On compterai environ une dizaine de milliers de Français inscrits aux Consulats de Vancouver et de Toronto. Mais les élections de l’Assemblée des Français de l’étranger n’attirent pas beaucoup les votants, le taux de participation avoisinant les 15 %.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer un taux de participation aussi faible. Tout d’abord, comme le précise la consule adjointe Olga Emmaouelidis, beaucoup de Français installés au Canada possèdent la double nationalité et ne considèrent pas ces élections utiles. Ils ont uniquement besoin du Consulat pour obtenir des papiers administratifs relevant de la France, mais utilisent de tous les services canadiens pour la vie de tous les jours.