L’avocat de la famille d’Ashley Smith presse les autorités de rouvrir leur enquête criminelle, après la conclusion, par le jury à l’enquête du coroner sur la mort de la jeune femme en prison, à Kitchener en 2007, qu’il s’agissait d’un homicide.
Me Julian Falconer montre du doigt la haute direction du Service correctionnel du Canada et du pénitencier pour femmes Grand Valley de Kitchener. «Le verdict d’homicide indique que ceux qui devaient prendre soin d’elle ont causé sa mort», indique Me Falconer.
La mère d’Ashley Smith, Coralee, accueille le verdict avec soulagement, sachant quelqu’un responsable de la mort de sa fille. «C’est maintenant aux autorités de décider de la suite des choses, mais le gouvernement devrait s’en mêler. Personne ne devrait subir l’isolement d’Ashley», estime-t-elle.
Le verdict du jury impute la faute aux services correctionnels fédéraux, mais il n’attribue pas de responsabilité criminelle, étant donné qu’il ne s’agissait pas d’un procès. Le verdict indique, néanmoins, que la mort de la jeune femme de 19 ans aurait pu être évitée.
Ordre de ne pas intervenir
Ashley Smith pratiquait l’autostrangulation par plaisir. Ses gardiens ont témoigné qu’ils avaient reçu l’ordre de ne plus entrer dans sa cellule tant qu’elle respirait. La direction du pénitencier pour femmes de Kitchener rétorquait que les agents correctionnels avaient mal compris la directive.