«Je me demande si nous ne traversons pas une autre crise latente, tranquille» en Ontario français, s’est demandé récemment dans son blogue le commissaire aux services en français François Boileau.
Celui-ci commentait sa participation au Grand rassemblement de l’éducation en français (GREF), un congrès national qui rassemblait à Ottawa, les 10, 11 et 12 avril derniers, des enseignants, éducateurs et gestionnaires scolaires d’un bout à l’autre du Canada.
«Nous jouissons de nouvelles institutions chèrement acquises, que ce soit nos collèges ou nos conseils scolaires», indique le commissaire, «mais les défis sont particulièrement nombreux. Que ce soit la dénatalité, la question identitaire, la démographie changeante, le français entendu à l’école (en dehors des classes), les services spécialisés, l’acquisition de nouvelles écoles (surtout dans le Centre Sud-Ouest) et bien entendu le manque de programmes en français au niveau postsecondaire.»
«Peut-être serait-il temps de se donner un moment pour revoir tous ensemble l’ensemble de ces défis, et de se doter d’un plan d’action commun», a-t-il suggéré aux quelque 650 participants, au moyen d’états généraux ou d’autres mécanismes de consultation.
«L’Ontario a déjà fait de grands pas en adoptant une définition inclusive de francophonie (DIF). Près d’un francophone sur deux dans la grande région de Toronto n’est pas né au pays. Cela pose des enjeux importants et de taille, notamment en éducation.»