Née à Strasbourg, dans l’est de la France, Anne Leis est désormais canadienne de longue date. Pleinement investie pour le pays qui l’a accueilli, elle donne énormément de son temps pour faire avancer les choses auxquelles elle croit, que ce soit dans la francophonie, l’éducation ou la santé.
«Pourquoi je me suis tant engagée pour la francophonie? Parce que si on ne s’engage pas, on ne peut pas vivre en français. Je suis une personne très engagée qui croit au développement communautaire. C’est ça la participation citoyenne.»
Isolement
Jeune, à l’Université en France, elle a particulièrement étudié le fait que les personnes en situation d’isolement ont beaucoup plus de chances de mourir jeunes. Des recherches qui ont guidé sa vie.
Après avoir déménagé avec son mari et ses quatre enfants au Canada en 1986, puis à Saskatoon en 1990, elle travaille pour le département de Santé communautaire et épidémiologique de l’Université de la Saskatchewan. Elle est aujourd’hui la directrice de ce département.
Elle se souvient de l’affaire de l’hôpital Montfort en 1997. «Le gouvernement voulait fermer cet hôpital francophone en Ontario. Il y a eu une vraie levée de boucliers. Les gens ont vivement manifesté pour pouvoir continuer à se faire soigner en français». À l’époque, les Franco-Ontariens obtiennent gain de cause par la justice.