Andrea Lindsay
 envoûte le Lula Lounge

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Publié 04/11/2008 par Guillaume Garcia

Certains avaient pu la découvrir lors de son passage à la Francofête en juin dernier. Pour ceux qui l’avaient ratée, elle était de retour à Toronto, jeudi 30 octobre, sur la scène du Lula Lounge. Ce petit bout de femme juché sur des talons et vêtu d’un tailleur noir cache, derrière une naïveté toute relative, une voix chaude et puissante. Coup de coeur francophone, elle a littéralement ravi le public du Lula Lounge. À la sortie du concert, les propos reviennent unanimes: «Vraiment un très bon show».

La mécanique est bien huilée; accompagnée des mêmes musiciens depuis près d’un an, Andrea Lindsay a proposé au public torontois un concert sans fausses notes. Entre chansons douces et chansons plus énergiques, entre compositions et reprises, la jeune femme aux cheveux blonds parvient lors de chaque interprétation à surprendre le public.

Prise de passion pour la chanson française, Andrea se fait plaisir et arrange à sa manière des titres bien connus du répertoire francophone tels que Le poinçonneur des lilas de Gainsbourg ou Le tourbillon de la vie de l’actrice Jeanne Moreau. Maîtrisant bien le travail de reprise, Andrea chante même un titre en suédois.

Entre chaque interprétation, le jeune chanteuse dévoile des petits secrets de fabrication de ses chansons. «Je fais souvent la musique d’abord, ensuite je chante en yaourt dessus!» Si la plupart de ses chansons ont ainsi pris forme, elle s’était lancé le défi de mettre en musique un texte qu’elle appréciait: «J’ai donc pris un poème de Victor Hugo qui s’appelle Demain dès l’aube, et j’en ai fait une chanson.»

Un piano, une batterie, une contrebasse, un violoncelle accompagnent la voix et la guitare d’Andrea. Si la recette paraît simple, le résultat est cinglant d’efficacité. S’il est vrai qu’aujourd’hui, les musiques douces reviennent à la mode, Andrea fait parti des artistes qui savent apporter de la nouveauté, de la fraîcheur dans des modes souvent formatées. Appréciant des artistes comme Bénabar ou Vincent Delerme, Andrea Lindsay s’amuse que la mode «des chansons calmes et épurées» revienne puisque cela lui «correspond tout à fait.»

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De la chance dans «le timing»? Peut-être, mais à en croire les critiques du public, on se dit qu’il y a autre chose. «Vous me faites penser à Liane Foly» lui avoue un spectateur. Que l’on aime ou pas la chanteuse française, la comparaison n’est pas la pire qui existe.

Ce qui frappe dans les chansons d’Andrea vient de sa manière de jouer avec les mots d’une langue qui n’est pas la sienne. Elle chante en français et utilise cette langue comme un outil pour tailler de belles pierres précieuses. «Je joue avec les mots, j’ose, je me fais beaucoup corriger. Jamais je n’aurais imaginé chanter en français, où même simplement le parler. Quand je compose en français, je suis comme une enfant dans un magasin de bonbons», s’amuse Andrea. Soit, il en reste malgré tout un talent indéniable de composer en français. Elle trouve les mots pour nous faire rentrer dans son monde, un monde où l’amour joue un rôle important, où les textes légers se mêlent aux textes plus profonds sur des airs pop colorés de mouvements jazzy.

Le concert se termine, Andrea accorde un peu de son temps à son public même si la fatigue est palpable. Sa tournée prend fin dans quelques semaines, il sera alors venu pour elle le temps de se reposer avant de composer à nouveau. Soyez patients, le prochain album viendra en temps voulu, telle une belle surprise comme l’explique Andrea: «Je ne sais pas quand il va ‘apparaître’!»

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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