AFOCSC: à la défense des intérêts de l’éducation

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Publié 12/05/2009 par Annik Chalifour

120 conseillers scolaires représentant les huit Conseils scolaires catholiques de l’Ontario et les cinq administrations scolaires du Nord de la province, ont assisté à leur 11ième Assemblée générale annuelle du 1er au 3 mai à Kingston.

La ministre de l’Éducation, Kathleen Wynne, la ministre déléguée aux affaires francophones et Services sociaux et communautaires, Madeleine Meilleur y étaient, ainsi que Michel Bastarache, ancien juge de la Cour Suprême du Canada, et Paul-André Durocher, évêque de Alexandria-Cornwall. Voici un aperçu de leurs messages à l’égard de l’éducation. Cet article fait suite au reportage de la semaine dernière, portant sur la gouvernance des Conseils.

L’AGA 2009 de l’Association franco-ontarienne des Conseils scolaires catholiques (AFOCSC) avait pour but d’approfondir sur la thématique «Des mots pour le dire, des gestes pour le vivre» afin de mieux outiller les conseillers scolaires vis-à-vis de leur rôle «d’ambassadeur» des Conseils scolaires catholiques.

Le thème «Des mots pour le dire» véhicule l’idée de pouvoir parler avec conviction de la qualité de l’éducation catholique de langue française en Ontario, selon Carole Drouin, directrice de l’AFOCSC.

«Poser des gestes pour le vivre», se veut un reflet de la transmission de nos valeurs liées à la foi catholique à travers des gestes symboliques. Par exemple la liturgie d’ouverture et la célébration eucharistique de clôture de l’AGA, la remise du Prix d’excellence en éducation catholique de l’AFOCSC», ajoute-t-elle.

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Projet de loi

Mme Wynne a su établir un rapport positif avec l’assemblée des conseillers scolaires. Elle a pris le temps de les écouter. La ministre jouit indubitablement d’une forte crédibilité, selon Carole Drouin.

La ministre de l’Éducation a confirmé que le projet de loi modifiant la loi sur l’éducation dont la gestion des Conseils, serait déposé jeudi 7 mai. L’AFOCSC sera bientôt appelée à comparaître devant le Comité Législatif pour y réagir.

D’autres points d’intérêts à suivre, incluent le besoin aigu d’augmenter les Services de garde dans l’ensemble des Conseils scolaires, ainsi que le rapport attendu cet automne de la Commission Pascal, chargée d’émettre des recommandations sur la meilleure façon de mettre en oeuvre un apprentissage à plein temps pour les jeunes de 4 et 5 ans: une initiative avec laquelle la ministre est d’accord.

Malgré son engagement marqué vis-à-vis de la défense des intérêts de l’éducation, Mme Wynne a tout de même indiqué qu’il devient de plus en plus difficile de maintenir les investissements, selon Carole Drouin.

Les secteurs de l’éducation et la santé ont tous deux d’immenses besoins, mais à l’heure actuelle notre système de santé semble plus souffrant que celui de l’éducation.

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Jeunesse et démographie

Madeleine Meilleur, a reconfirmé son appui vis-à-vis du système d’éducation actuel en Ontario. Soit le maintien et l’autonomie des quatre systèmes existants: francophone, anglophone, catholique, public.

La ministre déléguée aux affaires francophones et des Services sociaux et communautaires, a réitéré, entre autres, l’importance de la stratégie
«L’accent sur la jeunesse» lancée en décembre dernier, «visant à favoriser l’utilisation du français chez les jeunes francophones de l’Ontario en faisant du français une langue encore plus attrayante sur les plans de la culture, du travail et de la socialisation.»

Selon Mme Meilleur, «le moment est bien choisi, surtout en ces temps de mutations démographiques et grâce à l’établissement de nouveaux jeunes immigrants francophones en Ontario», de s’appuyer sur cette stratégie et de s’inspirer de la Politique d’aménagement linguistique, toutes deux visant ultimement le développement durable de la communauté francophone ontarienne.

Points de vue juridique et religieux

Michel Bastarache, ancien juge de la Cour Suprême du Canada, conseiller juridique chez Heenan Blaikie s.r.l., a souligné les dimensions juridiques relatives au rôle des conseillers scolaires dans le but de les aider à préciser la place de l’éducation française catholique en Ontario.

L’ancien juge a rappelé la portée de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés accordant le droit aux ayants droit francophones d’inscrire leurs enfants à l’éducation française en Ontario. Le français jouit du statut de langue officielle en éducation en Ontario, selon la loi sur les services en français.

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Monseigneur Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall et membre du C.A. de l’AFOCSC à titre d’évêque répondant, a abordé une question fondamentale en présentant un solide argumentaire intitulé «Conserver nos écoles catholiques» axé sur les valeurs de l’éducation catholique.

Prix d’excellence en éducation

Constance Legentil, surintendante de l’éducation en retraite, s’est vue décerner le Prix d’excellence en éducation catholique 2009 de l’AFOCSC pour son dévouement exceptionnel auprès des élèves du Conseil scolaire de district des écoles catholiques du Sud-Ouest.

Les membres de l’AFOCSC ont élu Dorothée Petit-pas, conseillère scolaire de Toronto à titre de présidente, et Isabelle Charbonneau (Timmins) vice-présidente, pour un terme d’une année.

Les élèves conseillers ont soumis une résolution pour obtenir le soutien de l’AFOCSC pour repérer le financement et assurer la pleine participation du Regroupement des élèves conseillers franco-ontariens (RECFO) aux tables de consultations ministérielles.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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