Le verdict du procès Shafia est une victoire pour notre démocratie et pour les droits des femmes. Le père, la mère et le fils coupables de quatre meurtres prémédités. La prison à vie. Il envoie un message fort et clair aux auteurs d’abus, à savoir qu’il n’existe aucune circonstance atténuante en cas de viol des droits et libertés fondamentales de la personne.
Il envoie un message fort et clair aux femmes complices d’abus: qu’elles sont tenues également responsables; qu’un homme et une femme sont égaux dans leurs droits aussi bien que dans leurs devoirs; que nous vivons dans un pays où nous pouvons trouver l’aide, le soutien et la protection nécessaire et même des voix pour nous servir de porte-parole.
Il est important de souligner les effets dévastateurs de la violence psychologique et verbale qui peuvent amener un individu à perdre jusqu’au sens de ses propres valeurs et de son intégrité morale et physique, protégeant son propre agresseur par peur, par culpabilité, par ignorance, par manque d’estime de soi.
On peut s’interroger si ce fut le cas de Tooba Yahya et de son fils Hamed.
Rona et ses trois nièces semblent, quant à elles, avoir gardé jusqu’au bout le sens de leur dignité, de leur intégrité, de leurs droits. Elles se sont battues et ont tenté de se libérer de l’emprise de Mohamad Shafia malgré la peur et les menaces. Les avons-nous vraiment entendues?