AFAF: un auteur de téléromans à Toronto et un peintre à Halton-Peel

Les arts en affaires

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Publié 21/09/2010 par Annik Chalifour

Les deux chapitres de l’Association des femmes d’affaires francophones (AFAF) de Toronto et Halton Peel ont offert leurs premiers soupers-conférences la semaine dernière. Les membres de Toronto ont accueilli l’auteur et producteur Michel d’Astous au Novotel lundi 13 septembre, alors que le peintre et créoliste Paul Comarmond était le conférencier invité auprès du groupe de Halton-Peel au restaurant Michael’s Backdoor à Mississauga, jeudi 16 septembre.

«L’écriture télévisuelle est accessible à tous», selon Michel D’Astous, auteur bien connu au Québec pour ses téléromans et séries dramatiques qu’il signe et produit avec sa grande complice Anne Boyer.

«On doit premièrement avoir une histoire dont le récit saura captiver le public», d’introduire l’auteur.

«Pour être inspiré, il faut s’ouvrir à l’imaginaire tout en restant le plus authentique possible, se laisser diriger par notre sens de l’émerveillement.»

«Au Québec, il n’est pas rare de retrouver les sujets des téléromans au cœur des conversations quotidiennes parce que les gens s’y reconnaissent même s’il s’agit de pure fiction.

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C’est justement là que la culture se prolonge et se renouvelle. C’est le pouvoir de l’imaginaire d’un peuple qui lui permet d’avancer.»

Culture et télé

«La fondation de la culture d’un peuple évolue, entre autres, à partir de son pouvoir de créer dont l’écriture télévisuelle», a soutenu D’Astous.

«Bien sûr, la cote d’écoute nous ramène inlassablement à la réalité. La critique est implacable!», a-t-il rappelé.

Michel D’Astous et Anne Boyer ont fondé en 2002 Duo Productions qui agit comme producteur dans le domaine de la fiction télévisuelle.

Duo Productions a réalisé, entre autres, les quatre saisons de la saga familiale Nos étés, les séries dramatiques Les sœurs Elliot et Le Gentleman et le nouveau téléroman Yamaska.

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Récipiendaire de nombreux prix, Michel D’Astous figure à nouveau sur la liste des finalistes 2010 de la 25e édition du prix Gémeaux dans la catégorie Meilleure série dramatique avec Le Gentleman.

Vivre de sa plume

«N’oublions pas que le but premier des téléromans est de divertir le public. De par sa nature, la création télévisuelle contribue donc à la vie économique de la société qu’elle anime», a réitéré D’Astous.

«Par exemple, le gabarit des téléromans québécois leur permet de concurrencer les marchés des États-Unis et de la francophonie mondiale.»

Journaliste de formation, Michel D’Astous œuvrant auparavant dans le domaine de la communication gouvernementale, est devenu la preuve vivante qu’un francophone, unilingue de surcroît, peut vivre de sa plume télévisuelle

Avis aux dames intéressées, «l’écriture télé est un monde de femmes où nombre d’entre elles se retrouvent en deuxième ou troisième carrière», d’affirmer l’auteur.

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Halton-Peel

Paul Comarmond, célèbre peintre créoliste, est né dans une île, ses ancêtres sont venus de diverses régions en cabotant d’île en île. Là où il se sent bien, c’est dans une île.

Jeudi dernier, l’artiste a fait découvrir un des sites souvent ignorés du patrimoine mondial en présentant la beauté et les personnages des îles. Les îles ont inspiré les œuvres de Comarmond intitulées Insularitudes: un concept que le peintre a lancé il y a deux ans et issu d’un voyage dans l’océan Indien et d’excursions annuelles à Terre-Neuve et au Labrador.

Sur le site Yessy, les aquarelles du créoliste vous feront voyager et tâter le pouls de ces régions tant tropicales que glacées.

Les îles sont aujourd’hui bien connues pour leur apport en connaissances sociales et biologiques.

Le courant de la théorie de l’évolution, les endémismes et les extinctions ont fait des îles les points chauds de la recherche dans des domaines tels l’écologie, le développement durable et la biogéographie.

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Connaître les îles

Près d’une personne sur dix sur la planète habite une île, soit près de 600 millions d’individus.

Peuplées au fil des siècles par des migrations maritimes et par la réalité des exigences du moment, ces îles et ces archipels forment aujourd’hui près d’un quart des états souverains du monde.

Elles offrent aussi des sociétés et des espaces distincts dans un monde de plus en plus homogène et sans géographie particulière, selon Comarmond.

Le milieu scientifique s’interroge constamment en étudiant, par exemple, les pinsons des Galápagos et les papillons des îles Aru, en allant à la recherche du miel vert que l’on trouve à la Réunion et en surveillant la montée du niveau de la mer.

Pourtant l’humanité ne semble avoir la même appréciation des îles qui ne cessent d’impressionner les artistes.
D’ailleurs, la liste des sites du patrimoine mondial que l’UNESCO demande à préserver dans les îles ne cesse de s’allonger. Les œuvres de Paul Comarmond aspirent à mieux nous les faire connaître.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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