Admission à l’université: le choix de l’école secondaire est-il important?

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Publié 17/03/2009 par Annik Chalifour

Tous les parents font face à la décision de choisir l’école secondaire où leurs enfants étudieront. Mais quels sont les critères qui influencent leur décision? Pour certains, le choix semble dépendre de la réputation de l’école aux yeux des universités… Or la «qualité» des écoles secondaires fait-elle partie du processus de sélection des demandes d’admission aux universités?

Université de Toronto

«U of T» est devenue, avec plus de 
70 000 étudiants, la plus grande université du pays et est considérée comme une excellente institution en Amérique du Nord. Elle constitue un pôle de recherche réputé, entre autres, du premier stimulateur cardiaque, de la transplantation nerveuse, des pancréas et larynx artificiels, ainsi que du premier microscope électronique.

Cette année 2 918 étudiants ont soumis une demande 
d’admission à la Faculté de Médecine en vue de démarrer leurs cours en septembre 2009.
450 candidats seront convoqués en entrevue: 224 d’entre eux seront sélectionnés.

Pour les parents désireux d’encourager leur enfant à poursuivre des études de médecine, l’Université de Toronto peut représenter l’une des destinations prioritaires (en prenant pour acquis que leur situation financière permettra de couvrir les frais d’études de leur enfant ou que ce dernier pourra bénéficier de bourses d’études). L’école secondaire du candidat est-elle importante?

Le site Internet de l’Université de Toronto réfère à une procédure stricte de demande d’admission pour les candidats désirant être admis à la Faculté de Médecine. Cette procédure ne fait nullement référence à un classement officiel des écoles secondaires comme faisant partie des critères de sélection des candidats.

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Un membre du bureau des admissions de l’Université de Toronto a déclaré que «toutes les demandes d’admission se font en ligne. Tout étudiant peut faire une demande d’admission à la Faculté de Médecine, pourvu qu’il en remplisse les conditions.»

«L’une des exigences à l’admission en médecine est la complétion d’un diplôme universitaire de trois ans dans une discipline appropriée. Or afin d’être admis à un programme de baccalauréat, l’étudiant résidant en Ontario doit avoir obtenu un diplôme d’études secondaires de l’Ontario (quelle que soit l’école).»

Saviez-vous que le traitement relatif aux demandes d’admission aux écoles de médecine de la province est effectué en toute confidentialité et de manière indépendante par l’Ontario Medical School Application Service (OMSAS)? Un organisme sans but lucratif centralisé de services d’application pour les candidats des six écoles de médecine de l’Ontario.

Université York et Collège Glendon

L’Université York fondée en 1959 s’est premièrement installée sur le campus Glendon qui fête donc son 50e anniversaire cette année. Le campus principal de l’Université York a ouvert ses portes en 1965 dans la banlieue de Downsview. Elle possède dix facultés, les Collèges Atkinson et Glendon (seul campus francophone), l’Osgoode Hall Law School, la Schulich School of Business, plus 19 centres de recherche. 40 000 étudiants fréquentent l’Université York à temps plein et temps partiel.

Le Collège Glendon jouit d’une réputation internationale en matière d’enseignement dans les deux langues officielles. En outre, il offre trois programmes d’études supérieures en affaires publiques et internationales, études françaises, et traduction. Le bureau des 
admissions de Glendon précise que les étudiants admissibles doivent être «des étudiants qui fréquentent une école secondaire de l’Ontario à temps plein ou qui ont récemment obtenu leur diplôme d’études secondaires de l’Ontario.»

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Que le diplôme soit obtenu du Collège français, de l’école Mgr-de-Charbonnel, du Lycée français ou de toute autre école secondaire de la province n’a aucun impact sur la demande d’admission au niveau universitaire. Néanmoins, l’élève doit avoir suivi les cours pré-requis et obtenu de très bonnes notes au secondaire.

Responsabilisation personnelle

L’Institut Fraser, un organisme de recherche en économie et en politiques publiques, s’intéresse aussi à la qualité de l’éducation.

Dans le Bulletin 2008 des écoles secondaires de l’Institut Fraser, on note que trois écoles du Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est se sont démarquées sur les 177 écoles secondaires de l’Ontario: l’école secondaire catholique Marie-Rivier à Kingston, l’école secondaire catholique Garneau à Gloucester et l’école secondaire catholique Franco-Ouest à Nepean.

L’Institut Fraser diffusait aussi le 2 mars dernier son Bulletin des écoles primaires, dans lequel, soit dit en passant, les écoles françaises du Conseil scolaire catholique font bonne figure dans la grande région de Toronto. Tout indique cependant que ces classements, ces étoiles et ces prix citrons ne sont pas retenus par les départements d’admission des universités.

Et, au-delà des critères officiels, il y a les aptitudes, les intérêts et les talents des jeunes dont il faut tenir compte pour assurer le meilleur jumelage de leurs atouts au marché des écoles publiques ou privées. Une démarche d’appui de la part des parents auprès de leur enfant, pour l’aider à développer un plan de cheminement scolaire et professionnel personnalisé.

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Car la réussite de l’élève peut dépendre, en partie, du meilleur arrimage de son profil et des différents programmes d’études offerts au secondaire. Ce qui pourra faciliter sa continuation vers l’université ou ailleurs, sur la base d’un choix songé, mais aussi d’une pensée flexible et ouverte sur le changement.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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