Depuis le printemps dernier, les étudiants francophones de l’Ontario ne bénéficient plus d’une bourse qui leur permettait de recevoir 1500 $ afin de poursuivre leurs études postsecondaires en français.
Après une levée de boucliers de plusieurs organismes, dont le Regroupement des étudiants franco-ontariens (RÉFO), et le dépôt d’une pétition à l’Assemblée législative pour le rétablissement de la bourse, le gouvernement a accepté de revoir les critères d’admissibilité d’autres subventions, ce qui permettra d’aider plus d’étudiants francophones à poursuivre des études en français.
Le Commissariat aux services en français s’est penché sur la question et livre son analyse dans un rapport publié mercredi dernier et intitulé Abolition de la bourse pour étudier en français – L’importance de bien faire ses devoirs.
Oui, constate François Boileau, «les étudiants admissibles aux bourses du Régime d’aide financière aux étudiants de l’Ontario (RAFÉO) sont plus avantagés qu’avant grâce à l’élargissement des critères d’admissibilité à ces bourses», mais ce qu’ils ont perdu, «c’est le caractère incitatif pour étudier en français».
Si les étudiants, de manière globale sont mieux lotis qu’avant depuis la création du programme de réduction de 30% des frais de scolarité, l’incitatif d’étudier en français est désormais «caché dans les subventions au transport», regrette le commissaire Boileau.