Samedi, le Centre francophone de Toronto proposait aux curieux de se retrouver au Nathan Phillips Square et de découvrir des «récits d’immigration dans le vieux Toronto» contés par Lisette Mallet, représentante de l’organisme Héritage Toronto.
Mme Mallet remet d’ailleurs ça samedi prochain, le 25 octobre, mais cette fois sous l’égide de la Société d’Histoire de Toronto (départ à 11h de l’Hôtel de Ville, au coin de Queen et Bay près de l’horloge des Jeux PanAm).
La guide explique qu’en 1850, ce quartier pauvre abritait le noyau de l’immigration. À l’époque, il y avait un grand besoin de main-d’œuvre. Nombreux étaient ceux qui étaient prêts à quitter leur pays pour venir travailler au Canada.
Les Afro-Américains, les Juifs, les Italiens ou encore les Chinois se retrouvaient dans ce quartier appelé «Ward Saint John». Plutôt pauvres, ils restaient entre communautés. Les francophones, eux, n’habitaient pas le quartier; ils étaient plutôt du côté de Cabbagetown avec les Irlandais, car ils avaient la permission d’acheter et de vendre des propriétés.
À l’époque il y avait des champs autour d’Osgoode Hall (édifice datant de 1829 qui abrite aujourd’hui la Cour d’Appel de l’Ontario et le Barreau du Haut-Canada), ce qui justifie l’étroitesse des portes. «C’était pour empêcher les vaches de rentrer», note la guide. C’est ici que plusieurs lois ont été créées pour défendre les intérêts des minorités.