Leurs dossiers étaient prêts depuis longtemps. Ils n’attendaient qu’une chose, l’ouverture officielle des quotas de PVT 2013. En 50h, les 6750 places de PVT, permis-vacances-travail, ouvertes aux Français de moins de 35 ans, ont été prises d’assaut. Le chiffre total devrait être plus élevé encore puisque l’Ambassade canadienne traitera tous les dossiers qui auront été envoyés avant vendredi 9 novembre à minuit.
La France ne va pas bien. Outre la simple affirmation, qui englobe l’idée d’une croissance faible, voire nulle, d’un taux de chômage au-dessus des 10 %, d’une politique gouvernementale illisible et de l’indice de satisfaction du président de la République au plus bas, on peut extrapoler et voir dans la rapidité avec laquelle les jeunes Français ont déposé leurs demandes de PVT pour le Canada, un indice de ce qu’ils attendent de l’Hexagone, c’est-à-dire rien.
La France n’est, historiquement, pas un pays d’où les gens émigrent beaucoup. Pourtant, depuis plusieurs années, le rythme des velléités de départs chez les jeunes s’accélère. Bien sûr le PVT n’est pas considéré comme de l’immigration, mais il peut en être la porte.
De plus en plus de jeunes Français tentent leur chance à l’étranger avec ce type de permis, qui offre la possibilité de mettre un pied au Canada, en Australie, en Argentine… En tout, huit destinations sont disponibles.
Le Canada figure en bonne position dans le choix des jeunes Français, avec le Québec comme destination numéro un, et surtout Montréal, qui accueille selon Mathieu Lam, fondateur du site pvtistes.net, environ 65% des pvtistes chaque année.