Principale destination des immigrants au Canada, l’Ontario n’a jamais eu de stratégie officielle sur l’immigration, ce dossier étant laissé au gouvernement fédéral. Cela pourrait toutefois changer suite aux recommandations d’un premier comité chargé de se pencher sur cette question complexe, dont le rapport était déposé la semaine dernière.
«Tout au long de son histoire, les immigrants sont venus en Ontario du monde entier, attirés par ses débouchés économiques, ses communautés pacifiques et la stabilité de son système politique démocratique», lit-on dans Plus de voies vers le succès, le rapport d’une «Table ronde d’experts sur l’immigration en Ontario» présidée par Julia Deans, ancienne directrice générale de la Greater Toronto CivicAction Alliance.
Douze autres personnes se sont retrouvées autour de cette Table, dont Léonie Tchatat, la directrice générale de La Passerelle, un organisme qui oeuvre à Toronto pour l’intégration des immigrants francophones.
« La concurrence pour attirer des immigrants n’a jamais été aussi vive», indique ce groupe, qui note que le nombre d’immigrants «économiques» vers la province a diminué de façon constante entre 2001 et 2011: de 89 079 à 36 939. «L’Ontario reçoit moins d’immigrants sélectionnés sur la base de leur capital humain – leurs études, leurs compétences et leur expérience – et leur capacité de s’intégrer au marché du travail au Canada et notamment, leur maîtrise de l’anglais ou du français.»
Immigrants économiques
C’est pourquoi «à long terme, le niveau d’immigration de l’Ontario devrait se hausser pour atteindre au moins 1% de sa population, soit 135 000 personnes par année» et «au moins 65 à 70% d’entre eux devraient être des immigrants de la composante économique» plutôt que des réfugiés ou des parents d’immigrants déjà admis ici.