Malgré les coupures de postes subies l’an passé avec la suppression d’une subvention de Citoyenneté et Immigration Canada, le Centre francophone est déjà reparti du bon pied. Pour la première année de son histoire, le Centre offre un programme en santé mentale pour les 7-18 ans. Une semaine après l’AGA du Centre francophone, Lise Marie Baudry, la directrice dresse le bilan des activités de l’année dernière.
Les premières coupures depuis Mike Harris
L’année 2012 aura réservé son lot d’émotions pour le Centre francophone de Toronto. Tout d’abord, la tristesse. Celle de perdre trois salariés. «L’équipe d’établissement a été traumatisée par ça. Ils sont passés de 25 à 22 personnes. Ça a été le pire», explique Lise Marie Baudry, dans son bureau au 22 rue College. «Une des justifications de Citoyenneté et Immigration Canada, c’était de dire que l’immigration n’augmente plus en Ontario aussi vite que dans l’Ouest et qu’il faut réallouer les budgets vers l’Ouest. Du côté anglo c’est vrai, mais l’immigration francophone continue d’augmenter. Mais je reste positive quant à notre capacité de renégocier avec CIC dans les prochaines années.»
Une belle réussite
Ce coup d’arrêt a été compensé par la victoire du CFT en matière de santé mentale. En partenariat avec le Centre Hincks-Dellcrest, le CFT offre finalement un programme pour les jeunes de 7 à 18 ans. «Avant, il n’existait aucun service en santé mentale à Toronto, en français. Rien Rien Rien, absolument rien, nada», affirme Lise Marie Baudry. «C’est encore un écart de service qui est comblé. Il y a encore du travail à faire, mais c’était un gros truc!»
Référencés par les travailleurs sociaux dans les écoles ou les parents, les jeunes francophones qui souffrent de problèmes d’angoisse, de stress, de dépression, de problème identitaire, qui résultent sur des problèmes comportementaux, pourront bénéficier d’un traitement au 22 rue College, donné par des employés du CFT et du personnel du Centre Hincks-Dellcrest. Le centre partenaire du Centre francophone de Toronto est reconnu pour son leadership et son expérience dans le domaine de la santé mentale. «Leurs formations sont parmi les plus reconnues de la province», précise Lise Marie Baudry. Reste que le CFT ne pourra pas tout faire.
«On pourra traiter les degrés les plus simples. Pour les cas complexes, on les référera à Sick Kids ou CAMH.»