Le post-secondaire et la santé, objectifs principaux de l’AFO

L’AFO (Assemblée de la francophonie ontarienne) a pris plusieurs résolutions lors de son grand rassemblement annuel qui s’est déroulé à London la fin de semaine dernière.

Plusieurs personnalités importantes de la francophonie ont honoré l’AFO de leur présence, comme François Boileau, Graham Fraser ou encore Bernard Leduc de l’hôpital Montfort. Santé, éducation, les problématiques ne changent pas, mais l’AFO veut trouver des moyens de les faire avancer. À peine remis de cette fin de semaine chargée, Denis Vaillancourt, président de l’AFO nous en ressort les faits saillants.

Lors de l’assemblée générale annuelle de l’AFO, qui s’est déroulée le dimanche 16 au matin, les administrateurs ont pu voter sur différentes recommandations que lui avaient fourni ses membres.

La santé en premier

«Par exemple en santé on a pris deux résolutions. La première c’est la désignation universitaire de l’hôpital de Montfort. Ça fait déjà plusieurs années qu’ils la demandent.»

«On va les appuyer dans cette démarche», assure M. Vaillancourt. «Pour le moment Montfort est à pleine capacité et il y a augmentation du nombre de patients et du nombre de demandeurs de formation. Il n’y a plus de flexibilité. La désignation universitaire offre de nouvelles ressources et permettrait à l’hôpital de former des médecins à exercer auprès de la communauté francophone.»

«On s’inquiète aussi de la mise en œuvre des entités de planification. Les RLISS n’ont pas consulté la communauté avant de faire des restructurations dans plusieurs endroits, comme dans le Nord-Est. On avait dit qu’on regarderait cela de très près. On va également mener une réflexion pour se positionner sur les transformations du système de santé en Ontario. Quels seraient les fils conducteurs qui répondraient au minimum des exigences de services?»

Du beau monde

Pour la première fois, tous les partis politiques de l’Ontario avaient envoyé un représentant. Madeleine Meilleur ne pouvant être présente, c’est le ministre Chris Bentley qui a fait le déplacement, tandis que France Gélinas du NPD et Jeff Yurek du Parti progressiste conservateur ont également tenu à rencontrer les membres de l’AFO.

Bernard Trottier, député fédéral conservateur d’Étobicoke est aussi venu en tant que Franco-Albertain habitant en Ontario depuis très longtemps.

L’AFO a renoué avec son fameux débat du vendredi impliquant Graham Fraser, François Boileau, Bernard Leduc, le directeur général de Canadian Parents For French et Justin Morrow, fondateur de Canadian Youth For French.. Tous ont pu débattre sur les questions de santé, de culture ou encore de dualité linguistique.

Une fin de semaine chargée

La journée du samedi a été le théâtre des ateliers de l’AFO où les différents acteurs ont pu voir s’ils s’alignaient bien avec le plan stratégique communautaire voté en 2011. TFO et Radio-Canada sont venus parler de leur nouvelle saison et le projet de chaîne TV francophone Accents a pu être expliqué plus en détails aux congressistes.

Du côté scolaire, plusieurs discussions sur l’Accès au post-secondaire, notamment dans le Centre-sud-Ouest, ont eu lieu. «On perd beaucoup de jeunes après le secondaire et on veut diminuer cette tendance.»

«Ce qui m’a frappé, et je l’ai dit pendant le forum, c’est la nature des recommandations», souligne Denis Vaillancourt. «Je retiens la profondeur de l’engagement et le souci de la perspective globale pour être plus visible. Il faut avoir un positionnement structurant Je note aussi qu’il y avait beaucoup de maturité dans les demandes.»

Du côté du conseil d’administration, Victor Amisi remplace Camélia Djama comme représentant MREF et Carol Jolin, président de l’AEFO, prend le poste à l’éducation.