Offrir des emplois, sécuriser les quartiers «difficiles», augmenter le nombre d’intervenants, voilà quelques composantes du Plan d’action jeunesse que Queen’s Park a mis sur la table mercredi 22 août dernier, en réaction aux récentes fusillades de Toronto et pour empêcher la mainmise des «gangs de rue» dans certains quartiers de la ville.
Toronto a vécu un été chaotique avec au moins deux événements qui ont marqué la population: la fusillade du Centre Eaton le 2 juin, où deux hommes de 22 et 24 ans ont perdu la vie, suivie le 16 juillet par celle du barbecue communautaire de Scarborough, qui a fait deux morts, un homme de 23 ans et une adolescente de 14 ans, et 19 blessés. Trois autres fusillades faisant deux morts et quatre blessés ont éclaté dans les jours suivants.
«Le premier ministre a dit qu’il voulait un plan d’action dans les 30 jours», se souvient Madeleine Meilleur, ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels.
Faire le point sur les problèmes
Eric Hoskins, ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse a recueilli, avec l’aide de Madeleine Meilleur, les témoignages de jeunes, de familles, de leaders communautaires, de policiers pour mettre en place un Plan d’action jeunesse de l’Ontario.
«Les témoignages ont beaucoup été recueillis à Toronto parce que le Plan résulte des fusillades qui ont eu lieu. On a invité des groupes à nous parler du problème et des solutions. Il y a aussi des gens qui ont demandé à nous rencontrer. Les témoignages viennent beaucoup de 13 quartiers fragiles de Toronto identifiés en 2004 », explique Madeleine Meilleur.