Le projet de loi qui dicte les termes et la procédure entourant la négociation des contrats de travail au sein des écoles de l’Ontario est «une tentative d’enfreindre au rôle démocratique et aux succès historiques du système d’éducation en Ontario», selon les conseils scolaires.
Le gouvernement libéral de Dalton McGuinty a annoncé jeudi son intention de déposer un projet de loi dont l’objectif est de veiller à ce que les deux prochaines années scolaires se déroulent sans interruption de travail, en exigeant que les conseils scolaires et les unités de négociation locales des enseignants et du personnel de soutien acceptent des conventions collectives qui se conforment aux priorités financières et politiques du gouvernement.
La loi – si elle est adoptée par des députés qu’on vient de rappeler de leurs vacances le 27 août – entrera en vigueur le 1er septembre et empêchera, entre autres, les hausses salariales automatiques des enseignants prévues à la reconduction des contrats actuels le 31 août. Cela ferait économiser à la province la somme de 250 millions $ en 2012-2013, qui passerait à 540 millions $ en 2013-2014.
En outre, la province réaliserait des économies non récurrentes de 1,4 milliard $ par suite de l’élimination des congés de maladie accumulés.
Or, pour faire accepter aux syndicats ce gel salarial de 2 ans et ces mesures, jugées cruciales pour commencer à réduire un déficit annuel de 15 milliards $, le gouvernement s’est substitué à la partie patronale officielle, les conseils scolaires, en négociant directement avec les syndicats pour leur offrir des compensations non monétaires controversées en matière d’embauche des nouveaux enseignants, d’évaluation des élèves et de l’accueil en classe le matin.