Médicaments sur ordonnance gratuits pour tous les Ontariens de 24 ans et moins; frais de scolarité gratuits pour plus de 210 000 étudiantes et étudiants du postsecondaire; aide au logement abordable; réduction de la facture d’électricité des ménages: ce sont là quelques points saillants du budget 2017-18, équilibré à 141 milliards $, déposé le 27 avril par le ministre des Finances de l’Ontario, Charles Sousa.
L’atteinte du déficit zéro, qui serait maintenue pendant au moins trois ans (après une décennie d’endettement mandaté principalement par la récession de 2008-2009), de même que le retour d’une croissance plus élevée (2,6%) que celle de l’ensemble du Canada et de plusieurs grands pays industrialisés, permettraient aussi de nouveaux investissements en santé et en éducation, de loin les deux plus gros ministères provinciaux.
Notre gouvernement provincial dépense 54 milliards $ en santé, mais aussi 17 milliards dans le secteur connexe des services à l’enfance et des services sociaux, 27 milliards pour l’éducation élémentaires et secondaires et 8 milliards pour l’éducation potsecondaire et la formation. Tous les autres programmes, y compris l’administration de la justice, ne valent que 24 milliards, tandis que la province doit payer 12 milliards en frais d’intérêt sur sa dette de 318 milliards. Celle-ci avait déjà commencé à diminuer lentement depuis deux ans en pourcentage du PIB (35,7% pour 2017-18).
«Équilibrer le budget signifie plus de financement pour les programmes et les services sur lesquels les gens comptent le plus», a indiqué M. Sousa, qui a répété comme un mantra «dans son budget équilibré de 2017…» à travers son discours. Le gouvernement de Kathleen Wynne prépare le terrain pour les élections générales de juin 2018 contre les Progressistes-Conservateurs de Patrick Brown et les Néo-Démocrates d’Andrea Horwath.
Les Libéraux provinciaux et fédéraux – pourtant très proches en Ontario – soufflent donc le chaud et le froid en matière de finances publiques, le nouveau régime de Justin Trudeau et Bill Morneau à Ottawa prévoyant d’importants déficits pour «stimuler» l’économie.