Cela fait déjà cinq ans que François Boileau s’est installé aux commandes du Commissariat aux services en français et défend les francophones à travers la province avec vigueur. Au terme de cinq années de mandat (le gouvernement ne l’a pas encore confirmé à son poste pour encore cinq autres années), le commissaire aux services en français dresse, dans son dernier rapport annuel, intitulé Droits devant, un bilan de l’avancée des droits des francophones en Ontario.
Dans ce rapport dévoilé mercredi dernier à l’Assemblée législative, François Boileau revendique haut et fort sa volonté de relever directement de l’Assemblée législative et non plus seulement de la ministre déléguée aux affaires francophones, tout cela dans un but d’assurer la pérennité du poste.
Verrouiller le poste
S’il affirme qu’il jouit d’une grande liberté dans les conditions actuelles du poste de commissaire aux services en français, François Boileau tient à assurer l’avenir de la défense des intérêts francophones et recommande au gouvernement de faire du poste qu’il occupe actuellement un fer de lance de tous les Ontariens, en relevant directement des parlementaires et non plus simplement d’un ministère.
En filigrane on peut certainement lire ici une certaine méfiance envers des partis politiques qui pourraient ralentir le combat des francophones.
Dans cette optique, le commissariat aurait tout intérêt à dépendre de l’Assemblée. Cette première recommandation du rapport Droits devant a été longuement réfléchie, comme le précise François Boileau. «Ça fait longtemps que j’y pense, que j’y crois. J’avais aussi une certaine pudeur à plaider alors que je suis encore en fonction. Cela va donner au poste une liberté d’action et assurer légalement les relations avec les différents acteurs. Il faut que les parlementaires se responsabilisent aussi.»