Tutorat virtuel avec la Somalie: une heure par semaine

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Publié 04/06/2012 par Annik Chalifour

«Vu le bilan positif de nos activités à ce jour, nous avons décidé d’entreprendre un projet pilote de tutorat virtuel auprès de jeunes élèves en Somalie», a annoncé Hosni Zaouali, directeur des communications de Tuteurs of Toronto (TofT) lors d’une entrevue avec L’Express jeudi dernier.

Hosni vient de rentrer d’un séjour d’un mois à Hargeisa, deuxième plus grande ville en Somalie au nord-ouest du pays, afin d’explorer la faisabilité du projet.

Depuis sa création en 2007, TofT poursuit avec succès ses programmes de tutorat en français à domicile, son volet communautaire Voilà Learning dans plusieurs villes canadiennes, et son Club de devoirs en français offert en collaboration avec les bibliothèques torontoises.

«À ce jour, on a pu aider des centaines de familles. On veut continuer, mais de façon beaucoup plus large», a déclaré Hosni.

Pourquoi la Somalie?

«C’est un article des Nations Unies paru en février 2011 à l’époque de la famine qui a nous a frappés et motivés à agir: «La Somalie est l’enfer sur terre pour les enfants de 0 à 12 ans», citait l’ONU.

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Depuis septembre 2011, TofT bénéficie déjà d’un système de tutorat en ligne via SKYPE destiné aux francophiles du Grand Toronto.

«On souhaite élargir l’accès à ce type de tutorat auprès des jeunes élèves somaliens», d’expliquer Hosni.

«L’idée est simple. Toute personne intéressée, un parent, un enseignant ou un étudiant, pourrait donner une heure de son temps hebdomadairement afin d’aider un écolier somalien.»

Le dialogue devrait se tenir en anglais à partir d’un jumelage pré-établi entre l’enfant et son tuteur par l’entremise de TofT. «L’expérience va au-delà d’apprendre la lecture et l’écriture, elle permet aussi à l’enfant et à son interlocuteur de s’ouvrir sur le monde, un apport d’espoir», selon Hosni.

«Au lieu de faire un don de 10$ par mois, pourquoi ne pas donner une heure de son temps par semaine pour aider un enfant?»

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Puis, si tout va bien, pourquoi ne pas rendre le tutorat virtuel accessible à d’autres enfants et leurs familles ailleurs dans le monde?

TofT songe à Haïti comme prochain projet pilote en français.

Mission fructueuse

La petite équipe de TofT a pu échanger avec plusieurs partenaires d’intérêt sur le terrain «qui se sont dits vivement attirés par le projet», selon Hosni.

«Nous avons rencontré quelques membres des ministères de l’Éducation et de l’Information, en plus d’avoir visité plusieurs écoles et échangé avec beaucoup d’enseignants.»

Le fait d’être arabophone a contribué au succès de notre séjour, de confier Hosni qui est Français d’origine tunisienne.

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Outre les bons contacts établis, «l’important c’est qu’on puisse utiliser l’Internet et pour cela il nous faut obtenir la fibre optique», a précisé Hosni.

Or, l’équipe a pu également rencontrer sur place des membres du Réseau des télécommunications TELSOM et SOMCABLE qui ont garanti de leur fournir la fameuse fibre optique d’ici trois mois.

Hosni estime que le nouveau programme de tutorat virtuel avec la Somalie pourrait démarrer d’ici un an.

Pour obtenir plus de renseignements, le public et les partenaires potentiels sont invités à visionner les vidéos du récent séjour à Hargeisa: www.voilalearning.com

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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