Né dans la rue, le mouvement hip-hop s’exporte aujourd’hui largement hors du bitume et des pavés. Les chorégraphes de danse contemporaine voire même de ballets classiques empruntent régulièrement des aspects de cette danse. De leur côté, les acteurs du hip-hop construisent des ponts vers le théâtre et les spectacles de danse plus traditionnels, comme la compagnie française Käfig de Mourad Merzouki.
D’abord attiré par l’univers du cirque, Mourad Merzouki découvre son amour pour le spectacle en pratiquant à la fois les arts martiaux et ceux du cirque.
Il grandit en banlieue lyonnaise et se fait happer par le hip-hop lors de son explosion en France dans les années 90.
À ce moment, le hip-hop est considéré comme un mouvement de jeunes, «underground» et fortement ancré dans la rue. Les puristes défendent encore corps et âme cette idée. De son côté, Mourad Merzouki décide d’emblée de mêler cet art à ce qu’il connaît déjà, le cirque et les arts martiaux. En 1996, il fonde sa propre compagnie Käfig, une compagnie hip-hop.
«Le cirque m’a donné envie de faire du hip-hop d’une autre manière», explique-t-il.