Le Labo réaffirme son mandat

Le Labo avait commandé une étude sur sa vision et le bien-fondé de son mandat, le voilà rassuré. Après plusieurs réunions entre le conseil d’administration et le comité de programmation, l’équipe du Labo tient enfin son verdict. La vision a été confirmée et précisée:
Le Labo, pôle dans le monde des arts médiatiques, est un lieu d’innovation qui favorise le rayonnement de ses artistes. D’ailleurs le prochain projet artistique du Labo, qui a déjà commencé, met en lumière cette vision inédite qu’est le Labo pour les arts médiatiques en français, à Toronto.

«On voulait bien cerner l’identité du Labo et dans quelle direction on allait. Il y avait une envie de se questionner. On a fait une demande de subvention Compass, qui sert à réfléchir à son identité et à se redéfinir. Nous, on a travaillé avec Éthel Côté, spécialiste dans la rédaction de mission», explique Salomé Viguier, directrice générale du Labo.

Après de multiples consultations des membres, le Labo a cerné ses points forts et ses points faibles et a pu recentrer sa mission.

«Il n’y a pas de changement, c’est vraiment une précision de notre mission. On est dans le prolongement de ce qu’était le Labo», tient à dire la directrice du Labo.

Le labo souhaite favoriser les projets inédits et appuyer la spécificité de la langue française à Toronto pour questionner l’art contemporain.

Pour mettre en pratique cette nouvelle dynamique, le Labo peut compter sur un conseil d’administration renouvelé. «Cela fait partie du travail de chercher les gens qui ont des compétences spécifiques. On veut que les artistes travaillent ensemble avec les administrateurs. On tient vraiment à garder cette balance», indique Salomé.

Les huit membres du conseil d’administration du Labo, qui agiront sous la présidence de Pierre Bois sont: Pierre Bois, Denis Lefebvre, Christos Tsirkos, Jérôme Laflamme, Claude Martel, Erol Özberk, Aurélie Lacouchie et Domic Desjardins. Les trois derniers cités sont entrés sur le CA lors de l’assemblée générale annuelle du Labo organisée le vendredi 31 mars dans les locaux de la Distillerie.

En passant, un des «défauts» du Labo mis en avant lors de l’étude a été son éloignement d’autres centres d’arts contemporains. Personne ne contredira le fait que se rendre à la distillerie en transport en commun peut parfois s’avérer très long!

Reste que le Labo reste un des centres d’art francophone de Toronto et qu’il présentera une soirée de réception de clôture le 19 avril prochain où le public pourra découvrir le travail de Maggie Flynn.

«Cela fait partie de nos programmes de mentorat, où un artiste émergent travaille avec un professionnel. Là c’est un mentorat en commissariat», développe Salomé Viguier.

Maggie Flynn, diplômée des Beaux-Arts et professeure dans un atelier indépendant d’art, travaille sur la documentation dans la performance. Un peu partout au Canada des artistes vont faire des performances et vont les documenter et envoyer cette documentation à Maggie à Toronto. La soirée de clôture achèvera le travail de mentorat avec la présentation de la dernière performance et de toute la documentation recueillie à travers le pays.

À ne pas manquer le 19 avril!