La députée provinciale de Nickel Belt, France Gélinas, a déposé la semaine dernière à Queen’s Park un projet de loi visant à renforcer le pouvoir du commissaire aux services en français. Si le projet de loi est adopté, le commissaire relèvera directement de l’Assemblée et non plus seulement de la ministre déléguée aux Affaires francophones.
La députés néo-démocrate avait déjà déposé un projet de loi similaire il y a deux ans et pense que les mentalités ont changé depuis. «Les gens ont regardé si les francophones y gagneraient et ont compris.»
Selon France Gélinas, certains risques persistent à garder le commissaire aux services en français (François Boileau) sous la simple houlette de la ministre (Madeleine Meilleur).
«Le plus gros risque c’est que le poste soit aboli complètement. On a déjà eu un ministère de la francophonie et aujourd’hui on a une ministre déléguée. Il se peut aussi qu’un ministre ne soit pas tant intéressé par la francophonie. Le projet de loi sécurise le poste et lui donne un plus gros profil. Il pourra avoir accès directement à tous les ministères. Cela reste une anomalie que le commissaire ne relève pas de l’Assemblée législative.»
Au fédéral, le commissaire aux langues officielles relève du Parlement. Le vote final sur le projet de loi n’aurait lieu qu’à l’automne, un délai que regrette France Gélinas tout en espérant un geste du gouvernement libéral qui pourrait accélérer le processus.