Le rapport Drummond, et surtout la suite que lui donnera le gouvernement provincial, à commencer par le budget le mois prochain, «met la table pour des négociations très particulières avec les syndicats», selon l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques.
Carole Drouin, qui sortait d’une réunion avec les directions des huit conseils scolaires catholiques de la province quand L’Express lui a parlé vendredi, ne cache pas son inquiétude pour le secteur de l’éducation: «Nous allons connaître, ces prochaines années, un environnement très différent de celui qu’on a connu au cours des dix ou douze dernières années.»
«On ne peut pas être contre» l’objectif général d’équilibrer les finances de la province.
Mais plusieurs des recommandations sont pensées en fonction du système scolaire anglophone, qui perd des effectifs et qu’on peut vouloir rationaliser, alors que le système francophone continue de grandir et d’avoir besoin de nouvelles ressources, explique-t-elle. «On a déjà moins de gras à couper que les autres.»
De l’augmentation du nombre d’élèves par classe (qui désavantagerait nos petites écoles dans la formule de financement) à l’imposition de frais pour le transport scolaire («on est contre à 100%»), en passant par la réduction du personnel non-enseignant et l’abolition de la dernière année de transition au secondaire, «tout notre réseau risque d’en prendre un coup».
Mme Drouin a trouvé intéressant et positif que la Commission Drummond ait porté une grande attention aux besoins des Premières Nations en matière d’éducation, source de plusieurs recommandations.