Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une récente publication de l’Institut Fraser sur les coûts et les bénéfices des politiques fédérales et provinciales de bilinguisme officiel. Entre autres, les dirigeants du mouvement Impératif français et de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario sont montés au créneau.
Le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, dénonce la «manipulation» perpétrée selon lui par l’Institut Fraser parce que l’étude unilingue Official Language Policies of the Canadian Provinces: Costs and Benefits chiffre les services à la minorité de langue anglaise du Québec à 50 millions $, la somme la plus faible versée aux minorités de langues officielles au Canada.
«C’est une véritable mascarade», explique M. Perreault. «À elles seules, les trois universités anglophones du Québec, McGill, Concordia et Bishop, profitent d’un financement de près de 1,7 milliard $, et on ne parle même pas ici du futur méga-hôpital de langue anglaise qui coûtera un peu moins de 2 milliards $. Cette étude constitue de la pure propagande anti-francophone.»
«Nous savons tous que la communauté anglophone du Québec est de loin la minorité la plus financée au Canada tandis que les francophones hors Québec ne reçoivent que des miettes.»
Impératif français croit que «de telles études tendancieuses cherchent à affaiblir la minorité francophone hors Québec de même que le statut du français en tant que langue officielle et commune au Québec et au Canada».