Tanger. Ce nom mythique du passé récent revient en force. Tanger, au nord du Maroc, était le point de rencontre de l’Europe et de l’Afrique, une zone internationale où les artistes flânaient et où la fine fleur de la vie marocaine s’exposait et se donnait au tourisme d’affaires et d’agrément. La kasbah servait d’inspiration aux grands du pinceau, comme Matisse et Degas, qu’on retrouvait aussi dans le grand ou le petit Socco.
Depuis la fin des années 1970, l’eau de la magnifique baie de Tanger était trop polluée. Ses abords étaient contaminés par des commerces et des hôtels qui serraient la baie dans un étau hideux. Un plan de dépollution et de revitalisation donne déjà des résultats attirants et prometteurs.
Tanger la magnifique renaît donc, sous les coups de la baguette magique d’une renaissance touristique majeure au Maroc. La ville nouvelle fait très européenne, mais la vieille ville – la médina – est essentiellement marocaine, avec des couleurs et accents d’Espagne qui n’ont rien de désagréable.
Une particularité de Tanger, c’est bien sûr de pouvoir se baigner le matin dans l’Atlantique et l’après-midi dans la Méditerranée. Tout près de Tanger, à Port-Lixus, une station balnéaire de 12 000 lits en est en cours de construction sur l’océan Atlantique. Du côté de la Méditerranée, la station balnéaire Saidia Mediterrania proposera 28 000 lits! Il y a 35 ans, Tanger était la première destination au Maroc. Tanger et sa région pourraient donc redevenir la première destination balnéaire marocaine, devant Agadir…
Pour le moment, Tanger demeure une destination d’initiés. Ce n’est pas une ville impériale aux charmes évidents comme Marrakech, Fès, Meknès ou Rabat. Et Tanger n’est pas très sécuritaire le soir disent les guides (attention aux petits voleurs, aux »pushers » et aux rabatteurs près du port), même si nous n’avons eu aucun problème.