Sensibiliser les jeunes immigrants aux carrières en justice

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Publié 13/12/2011 par Annik Chalifour

Le Réseau de femmes afro-canadiennes francophones (REFFAC), anciennement appelé le Réseau des chercheures africaines, sous la direction de Mueni Malubungi, vient de lancer le nouveau projet Faire carrière en justice, ça te dit? dédié aux jeunes immigrants issus de minorités raciales et ethnoculturelles du Grand Toronto.


L’initiative du REFFAC s’appuie en grande partie sur les constats d’une récente étude menée par les consultants en gestion Ronald Bisson et associés: L’accès à la justice et les carrières en justice pour les immigrants dans les communautés minoritaires francophones au Canada.


«Les immigrants francophones sont fortement sous-représentés selon leur poids démographique proportionnel dans toutes les carrières en justice. (…) Il est nécessaire de développer des stratégies et des actions qui ciblent directement les immigrants francophones pour améliorer leur accès à la justice et leur participation aux carrières en justice», soulignait le rapport de cette étude, déposé le 1er mars 2011.


Éducation à la gouvernance


Le projet du REFFAC rappelle que l’immigration suppose la pleine participation des nouveaux arrivants à l’exercice de la démocratie canadienne; ceci commence par la compréhension du fonctionnement du pouvoir exécutif au Canada.


«Le projet aspire à sensibiliser en priorité les jeunes immigrants âgés de 14-30 ans d’une part à la gouvernance canadienne et d’autre part aux emplois et fonctions existant au sein du secteur de la justice au Canada» d’expliquer Roza Belaï, gestionnaire de projets au REFFAC, rencontrée par L’Express.


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«Nous visons à faire comprendre aux jeunes immigrants le fonctionnement de la gouvernance aux paliers fédéral, provincial, municipal, et à les encourager à choisir une carrière dans le milieu juridique», a précisé Mme Belaï, nouvelle immigrante d’origine algérienne et juriste de formation ayant pratiqué le droit en Algérie.


Le déroulement du projet, financé par le ministère de la Justice fédéral pour une durée de 18 mois, comprend une série d’ateliers scolaires qui débuteront dès janvier 2012 auprès de plusieurs écoles secondaires du Grand Toronto.


«Les ateliers, tout en se greffant aux curriculum scolaires, offriront des témoignages dynamiques et des interactions afin d’amener les jeunes immigrants à faire le choix d’une carrière juridique», selon Mme Belaï.


Le REFFAC prévoit également cibler d’autres groupes d’intérêt, dont les organismes d’aide aux jeunes immigrants, d’aide à l’emploi auprès des nouveaux arrivants francophones issus de minorités raciales et ethnoculturelles, et les églises francophones accueillant les familles francophones immigrantes.


44 carrières en justice


«Peu de jeunes immigrants semblent connaître les nombreux choix de carrières prometteuses qui s’offrent à eux au sein du système juridique canadien», selon la gestionnaire de projets.


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«Au-delà des carrières d’avocat ou de juge, il est possible d’exercer plus d’une quarantaine de carrières en justice au Canada», a-t-elle mentionné.


«Que ce soit auprès du gouvernement, d’une association à but non lucratif, d’une firme privée d’avocats, du tribunal, de la Gendarmerie royale ou de la police provinciale, les possibilités sont multiples et c’est ce que notre projet veut faire savoir aux jeunes immigrants canadiens.»


Le projet permettra également aux participants de mettre en œuvre une stratégie personnalisée de préparation efficace à la carrière de justice de leur choix avec l’appui de mentors.


«Il s’agit de démystifier les croyances concernant les carrières en justice, motiver les jeunes immigrants dans leurs démarches et de favoriser les contacts avec les institutions appropriées», d’ajouter Mme Belaï.


Rappelons, entre autres, que le Collège Boréal de Toronto offre le Programme d’études Adjoint juridique d’une durée de deux ans.


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Selon le REFFAC, «le projet contribuera à créer une relève productive et qualifiée pour garantir la prestation de services juridiques en français en Ontario.»


Pour plus de renseignements, prière de s’adresser à la gestionnaire de projets, Roza Belaï, par courriel:[email protected]

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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