Après une belle carrière en tant que conseiller scolaire, professeur, entrepreneur ou encore membre du comité exécutif de l’ordre royal des chirurgiens-dentistes, Mohammed Brihmi, originaire du royaume du Maroc habitant au Canada depuis plus de trente ans, a été assermenté officiellement mardi dernier en tant que juge de paix de l’Ontario, une fonction où il compte apporter son expérience communautaire et professionnelle dans les décisions à prendre. Il aura compétence sur la majorité des infractions aux lois provinciales et poursuites en droit municipal.
Il y a deux ans, quand Mohammed Brihmi décide de lancer sa candidature au poste de juge de paix pour la province de l’Ontario, un comité évalue sa demande, ainsi que celle de «près de 10 000 autres personnes», précise l’heureux élu.
Ce comité, composé d’avocats, de juges de paix et de délégués du gouvernement passe à travers toutes les demandes et émet une liste courte pour des entrevues. Il fait également des recommandations au procureur général, qui lui-même va rétrécir la liste.
Montrer la voie
Lors de la nomination de Mohammed Brihmi, quatre autres juges de paix étaient nominés. En tant que juge bilingue, le Franco-Ontarien a également dû passer des tests de compétences linguistiques dans les deux langues officielles.
Sur sa motivation, outre l’honneur certain de la fonction, Mohammed Brihmi explique: «Selon ma connaissance, il n’y avait pas de juge de paix d’origine arabo-musulmane en Ontario. C’est un rôle très noble et comme j’étais un des premiers élus conseillers scolaires maghrébins et que j’étais très impliqué dans la communauté, je me disais que dans le secteur de la justice, je pourrais également apporter ma contribution.»