Monstre sacré dans son pays, et dans son ancienne région, les Balkans, le compositeur Goran Bregovic est également connu internationalement, pour sa musique et ses participations dans les films de l’autre vedette du coin Emir Kusturica. À eux deux, ils ont réussi à remettre cette zone sinistrée par de nombreuses années de guerre sur le devant de la scène. À chacune de leur prestation publique, les deux ovnis de showbiz peuvent compter sur la grande diaspora «Yougo» pour mettre le feu. Ne vous attendez à rien de moins au concert de Goran Bregovic qui aura lieu au Sony Center le 21 octobre.
Partageant sa vie entre Paris et Belgrade (Serbie), Goran Bregovic connaît bien Toronto, pour y être déjà venu plusieurs fois, la dernière c’était en 2009, pour un concert gratuit au Square Dundas. En plus de ses fans internationaux, le compositeur de la musique du Temps des Gitans avait pu compter sur le nombre et la passion de ses compatriotes des Balkans.
Une renommée internationale
Semi-exilé, Goran Bregovic a fait carrière sans compromettre sa culture et ses inspirations. Il met d’ailleurs un point d’honneur à les mettre en lumière sur les scènes du monde. «Les compositeurs se sont toujours tenus près de leurs sources et moi aussi. Si j’avais vu le jour il y a cent ans, je serais juste resté un compositeur local des Balkans, mais c’est merveilleux que le monde soit devenu ouvert et curieux et qu’il s’intéresse à une culture musicale qui est très petite comparée à des grandes cultures de l’Italie, l’Allemagne, la Russie. J’apprécie que cette curiosité fait que ma musique soit connue partout dans le monde. »
Outre ses musiques de films et ses albums, qui représentent 19 albums en tout, les apparitions de ses compositions dans de nombreux films lui ont procuré une visibilité énorme.
Aujourd’hui les DJ échantillonnent ses airs pour les mixer et les rendre plus accessibles au commun des mortels. La ferveur et les rythmes de la musique des Balkans attirent inexorablement les danseurs sur la piste. Goran se réjouit largement de cela d’ailleurs et explique pourquoi.