Centre francophone: une année «sans crises» à gérer


«L’année 2010-2011 a été une belle période de développements et d’apprentissage», a déclaré Lise Marie Baudry, directrice générale du CFT, référant au fait que la communauté franco-torontoise n’a pas eu à subir les bouleversements sociopolitiques de l’an passé (pandémie de grippe, séisme en Haïti, levée du moratoire des retours vers le Rwanda et le Burundi).


De ce fait, selon la directrice, le Centre francophone a pu consolider ses acquis et développer davantage ses programmes et ses services, tout en démarrant le processus d’élaboration de son prochain plan de trois ans.


«Notre nouvelle direction stratégique mettra l’accent sur les services liés à l’employabilité, les services à l’établissement des nouveaux arrivants, et le développement de programmes de santé mentale.»


Services d’emploi


Le CFT s’est dit particulièrement heureux de la mise en œuvre réussie «d’une entente exceptionnelle avec le Collège Boréal.»


Laquelle a permis d’établir les nouveaux Services d’emploi francophones de Toronto, situés au 22, rue College, dont les activités sont conjointement livrées par les deux organismes.


Depuis l’été dernier, les Services d’emploi francophones de Toronto offrent de la préparation gratuite pour trouver un emploi correspondant aux besoins des francophones grâce à des ateliers de formation et des conseils individualisés.


L’union fait la force


D’août 2010 à mars 2011, plus de 500
 clients ont reçu de l’aide en recherche d’emploi et plus de 3000 ont utilisé les ressources du nouveau Centre d’emploi, dont l’accès à des ordinateurs pour faire des demandes d’emploi en ligne.


Un bel exemple d’union entre deux organismes de notre communauté qui ont décidé d’allier leurs forces et ressources en matière d’aide à l’emploi, vu qu’ils offrent les mêmes services auprès d’une clientèle commune.


Rappelons que cette initiative est financée par le ministère de la Formation, des Collèges et des Universités, via le programme Emploi Ontario.


Roulement au C.A.


Didier Pomerleau, président sortant du CFT, a remercié nombre d’administrateurs ayant quitté leurs postes cette année, dont son prédécesseur de longue date Jean-Luc Bernard, Norlanda Joseph, Mélissa Romulus, Marlène Thélusma Rémy pour ne citer que ceux-ci.


Alors qu’Antoine Dérose du CAMH s’est vu confier un deuxième mandat, trois nouveaux membres se sont joints au C.A. jeudi dernier: Claire Francoeur du Conseil scolaire public Viamonde, Edwige Ngom d’Oasis centre des femmes, et Christophe Plantiveau-Oger, entrepreneur et arrivant de France, qui souhaite ouvrir une nouvelle librairie francophone à Toronto.


Notons qu’il a été décidé par l’assemblée de réduire le nombre des membres du C.A., qui passera de 14 à 10 dès cette année incluant deux avocats, ainsi que d’élargir les sources de recrutement des membres en ouvrant les postes à l’ensemble de la communauté.


Le choix du prochain président sera effectué par le nouveau C.A. dans un avenir rapproché.


Finances robustes


«Le CFT bénéficie d’une bonne santé financière», a rapporté le trésorier Emmanuel Hergott.


L’organisme jouit d’un appui stable, sans coupures, d’une douzaine de bailleurs de fonds, bien que certains surplus soient redevables à ces derniers. «Des excédents causés par le fait que des postes prévus n’ont pas été comblés, par exemple de médecins et d’infirmières praticiennes.»


Depuis août dernier, l’augmentation du financement accordé au CFT via le programme Emploi Ontario, est clairement devenue un atout au menu des services offerts par le Centre francophone en collaboration avec le Collège Boréal dans le secteur de l’employabilité.


On a remarqué une baisse du côté des adhésions à l’association que Lise Marie Baudry attribue au fait que le Centre a déplacé le moment de son assemblée générale annuelle, qui sera désormais tenue en septembre au lieu de juin.


Soins palliatifs


L’an dernier l’assemblée avait adopté une motion présentée par Marcel Grimard suggérant de créer un comité ad hoc mandatant le CFT et son C.A. à effectuer les démarches afin d’assurer la mise sur pied d’un centre de soins palliatifs pour les francophones à Toronto.


Après avoir étudié la question, le CFT en a conclu que les soins palliatifs ne faisaient pas partie de son mandat axé sur les soins primaires. Le Centre a demandé à la nouvelle Entité de planification des services de santé en français de Toronto-Centre, Mississauga-Halton et Centre-Ouest de mener ce projet, ce que l’Entité a accepté d’entreprendre.