Les Progressistes-Conservateurs de Tim Hudak sont légèrement en avance dans les sondages et sont encouragés par la victoire de Stephen Harper aux dernières élections fédérales. Les Libéraux du premier ministre Dalton McGuinty sont en campagne depuis plusieurs mois et accumulent les appuis importants comme celui de l’environnementaliste David Suzuki. Les Néo-Démocrates d’Andrea Horwath profitent du courant de sympathie qui a suivi le décès de Jack Layton. Chacune des trois organisations a donc des raisons de croire pouvoir former le prochain gouvernement de l’Ontario au lendemain du scrutin du 6 octobre.
Les trois partis ont dévoilé leur programme au cours des derniers mois (les Libéraux la semaine dernière). Le «Changebook» des Conservateurs promet des baisses de taxes et d’impôts, mais très peu de réduction de dépenses (2 % dans tous les secteurs sauf la santé et l’éducation). En fait, Tim Hudak promet une importante augmentation des dépenses en santé – clin d’oeil à une clientèle vieillissante – et ne propose pas d’équilibrer le budget provincial avant 2017, le même échéancier que celui du gouvernement libéral.
Les Libéraux dénoncent ce programme qui comporte selon eux «un trou de 14 milliards $ qui se traduira par des coupures profondes qui menaceront notre économie, notre éducation et nos soins de santé». Selon les Conservateurs, c’est le programme libéral, au contraire, qui cache de futures hausses de taxes et d’impôts.
Dalton McGuinty reprend cet argument contre le programme du NPD qui, selon lui, comporte une «énorme hausse de la fiscalité de 9 milliards $ qui aurait des effets désastreux sur l’emploi».
Énergie propre
Bien que la santé et l’éducation représentent les deux principales activités du gouvernement provincial (75 % du budget), cette campagne électorale porte aussi sur l’énergie et l’environnement, en raison des investissements du gouvernement libéral dans les «énergies propres»: éoliennes, panneaux solaires et voitures électriques.