Chez les plus anciens, certains se rappelleront peut-être les livraisons à vélo du boucher, du boulanger ou encore du pharmacien. Tout cela se passait peu avant que la voiture se démocratise et remplace la bicyclette dans l’usage quotidien. Dans plusieurs pays d’Asie, il n’est pas rare non plus de voir des vélos, bidouillés pour correspondre à l’usage voulu et supportant parfois des cargaisons farfelues. Ces vélos bidouillés refont leur entrée au Canada, souvent via les Pays-Bas, avec un nouveau surnom, les vélos Cargo.
Laura Reinsborough est la fondatrice de l’association Not Far From The Tree, composée de bénévoles qui vont ramasser les fruits dans les propriétés de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas le faire. La cueillette est repartie en trois, un tiers pour les bénévoles, un tiers pour le propriétaire et un tiers pour les banques alimentaires ou autres œuvres caritatives.
Depuis le début, elle insiste sur le fait de transporter les fruits de la cueillette par des voies non polluantes, donc en vélo ou à pied.
«On a parfois jusque 400 livres de fruits, donc on a des vélos qui peuvent transporter des fruits à l’avant et l’arrière, mais là avec les vélos cargo ça va être beaucoup mieux.»
L’association vient de recevoir un financement de la part de la Sprott Foundation pour acquérir sept de ces vélos cargo pouvant supporter jusque 220 livres de charge. «On est passé de sept quartiers l’an passé à 14. Donc les sept nouveaux vélos vont aller dans les nouveaux quartiers.»
Ces vélos, déjà en vogue en Europe, et bien sûr aux Pays-Bas, redeviennent à la mode dans les grandes métropoles de l’Ouest où les familles, préférant le vélo à la voiture, peuvent les utiliser pour transporter des fruits, comme pour Laura, mais aussi les courses et même les enfants.