Le 11 avril dernier, les membres de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) ont voté à 86,8 % en faveur de la création d’un titre de «journaliste professionnel», tel que proposé par leur conseil d’administration.
La FPJQ vit là un changement majeur de mentalité de la part de ses membres. Dans les années 2000, la question avait déjà été soulevée, mais était restée sans réponse, une grande discorde régnant au sein de la profession.
Les journalistes souhaitent se distinguer des blogueurs et autres communicants, ou journalistes-citoyens. Mais comment le faire?
Les débats restent houleux entre les défenseurs et les détracteurs de l’idée. Un premier pas vient peut-être d’être franchi avec ce vote. La FPJQ attend maintenant que le Québec s’empare de la question. Ce vote intervient peu après le dépôt en décembre 2010 du rapport de Dominique Payette, sur l’avenir de l’information, rapport qui a fait couler de l’encre dans le milieu journalistique.
Aide financière de l’État?
Le rapport recommande l’adoption d’un titre professionnel, mais aussi une intervention monétaire de l’état, des allocations annuelles à un Conseil de Presse, ou encore que les journalistes créditent chaque année un certain nombre d’acquis et suivent des cours de français. La FPJQ se détache d’un certain nombre de mesures, mais défend l’idée de la création d’un titre professionnel de journaliste. Ses membres semblent avoir choisi leur camp et ont voté à plusieurs occasions dans ce sens depuis octobre. Tout d’abord, la FPJQ organise un sondage parmi ses membres pour savoir si elle devrait travailler en vue de l’obtention de la création d’un titre professionnel. Le résultat pose la première pierre de l’édifice.