Née d’une rencontre fortuite lors de l’enregistrement de son émission hebdomadaire Tout le monde en parle, l’idée de faire un film de super-policier s’est concrétisée, mais pas forcément dans le sens qu’aurait voulu son instigateur Guy A.Lepage. Lui voulait jouer le rôle du super-flic avant d’être trop vieux, mais il a obtenu le rôle du gros épais maladroit, too bad.
«Je voulais faire une sorte de Jack Bauer, un super-agent secret. On m’a dit que c’était une super idée, mais finalement je fais l’imbécile. C’est très amusant d’ailleurs de faire l’imbécile, je me suis beaucoup éclaté», explique Guy A. Lepage, qui sera à Toronto pour présenter le film L’Appât. La plus grande difficulté du film a été selon lui de faire mal les choses, mais volontairement. «J’ai encore des bleus partout.»
Le film est une comédie, sur le mode Laurel et Hardy, avec deux protagonistes très opposés. Un gros lourdeau et un autre sportif et expert. Mais les ficelles sont grosses, elles amènent toutefois plusieurs fous rires.
Pourtant on peut regretter qu’avec Guy A. Lepage et Rachid Badouri (à droite sur la photo) comme acteurs et Yves Simoneau en tant que réalisateur, le film aurait certainement pu être plus comique. Les quiproquos du Québécois parlant aux Français ont été maintes et maintes fois utilisés, et souvent de meilleure manière. Un film qui laisse songeur.