J’ai fait une découverte intéressante. J’aime bien faire des découvertes, apprendre de nouvelles choses, de quelque nature que ce soit. Et j’aime encore mieux quand cela concerne la langue française. En fait, j’ai rencontré l’autre jour un mot que je ne connaissais pas encore et qui allait m’inciter à fouiller encore plus. Le mot en question? Déictique, tout simplement.
Avouez qu’on ne rencontre pas ce mot très fréquemment. Même en fouillant dans vos souvenirs d’apprentissage de la grammaire et de la syntaxe, il y a peu de chances qu’il s’y trouve.
Pourtant, c’est bel et bien un mot qui concerne le discours. En fait, un déictique est un mot qui doit être interprété à partir du contexte réel dans lequel un discours est énoncé. Pour interpréter correctement un déictique, d’autres informations contextuelles sont nécessaires.
Le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai parfois eu des dilemmes qui concernaient justement l’utilisation de déictiques. Je vous ai déjà dit que je travaillais comme journaliste au quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières. Je ne vous ai cependant pas dit qu’il m’arrive à l’occasion de remplacer des collègues chefs de pupitre qui s’absentent pour des vacances ou des congés. Le chef de pupitre, c’est celui qui relit les textes, qui détermine leur positionnement dans le journal, qui choisit les titres, les photographies, et qui supervise les opérations de mise en page. Un sacré boulot.
Le chef de pupitre qui travaille en soirée, pour un quotidien, doit surveiller les nouvelles internationales qui entrent sur le fil de presse. Et récemment, un séisme en Nouvelle-Zélande allait m’imposer une réflexion concernant l’utilisation d’un déictique.