Si Harvard, Yale, le MIT et les autres grandes universités américaines sont bien connues des étudiants français, le contraire n’est pas vrai. Et ce n’est pas vrai non plus pour le Canada, qui ne comprend pas bien ce système de «grandes écoles» françaises, non liées à l’université. Pour se faire connaître, et faire reconnaître leurs compétences, les diplômés de ces grandes écoles vivant aujourd’hui en Ontario se réunissent désormais une fois par mois, pour réseauter et pour promouvoir leur formation à travers l’AAGEF-Ontario (l’Association des alumni des grandes écoles françaises).
Les Mines, l’ESSEC, Polytechnique, Centrale, l’ENA…, n’avez-vous jamais entendu un Français parler de ces institutions (en bien ou en mal)? Jouissant d’une notoriété séculaire en France, ces écoles peinent à exister sur la scène internationale. Pourtant, leurs étudiants s’exportent bien et représentent un certain fleuron de l’éducation «à la française».
L’exemple new-yorkais
L’Association des alumni des grandes écoles françaises Ontario a vu le jour il y a un peu plus d’un mois quand Bruno Lebeault a décidé de reproduire ce qu’il avait vu à New York, c’est-à-dire, un réseau de diplômés de ces grandes écoles françaises.
En mai dernier, lors d’un voyage d’affaires à New York, il entend parler de cette initiative et va assister à l’une des soirées de l’Association. «J’ai trouvé l’idée géniale, de rassembler toutes les grandes écoles», explique-t-il.
Créée il y a plus de 10 ans à New York, l’AAGEF a donc été un modèle pour l’AAGEF Ontario. Celle-ci a vu le jour il y a près d’un mois, et compte déjà 400 membres.