Créé en 1959, l’ensemble de percussions Les percussions de Strasbourg revient à Toronto, où il n’avait pas mis les pieds depuis près de 10 ans. Mondialement reconnu, le précurseur des ensembles de percussions offrira un spectacle où il jouera trois pièces, terminant par une œuvre intitulée Persephassa, une création «démoniaque, comme un rugissement de la terre», selon Jean-Paul Bernard, un des percussionnistes de l’ensemble, que L’Express a joint par téléphone.
Membre depuis plus de vingt ans des Percussions de Strasbourg, Jean-Paul Bernard a commencé son apprentissage musical par la trompette, avant de se tourner vers la batterie, à la grande époque des psychédéliques Pink Floyd, et aussi Genesis.
Batteur de rock
Batteur d’un groupe de rock, il ne se serait jamais imaginé dans un orchestre, ou même un ensemble de percussions. La rencontre du directeur des percussions de Strasbourg lui fait changer d’idée et il entre tardivement au conservatoire, à vingt ans, «trop tard pour faire une carrière normalement», précise le musicien. Mais sa progression et son intérêt grandissant pour les styles de musique différents le propulsent rapidement à intégrer l’ensemble. Depuis, il en est devenu le directeur, s’occupe des tournées, des musiques et de tout le côté administratif, ce qui lui laisse peu de temps pour faire autre chose sur son temps personnel.
En concert le 24 février prochain au Koerner Hall, l’ensemble des percussions de Strasbourg jouera des timbales, des tambours, des claviers (marimba et vibraphone) avec surtout des «peaux et des claviers», indique Jean-Paul Bernard.
«On passe d’un instrument à l’autre, il faut s’adapter. Certains des instruments sur lesquels on jouera seront mis à notre disposition, ce ne sont pas les nôtres.»