Ils n’avaient pas joué ensemble depuis près de deux ans (si l’on enlève le concert de la veille!) lorsque père et fils Israelievitch se sont présentés sur la scène des mini-classiques de l’Alliance française de Toronto vendredi soir dernier. Violoniste de renom, ancien premier violon de l’orchestre symphonique de Toronto, qu’il a parfois également dirigé, Jacques Israelievitch a transmis sa passion de la musique à son fils, Mickael, percussionniste professionnel avec l’orchestre de chambre de St-Paul, au Minnesota. Quand les baguettes rencontrent l’archer, le résultat vaut le détour.
Auteurs de plusieurs disques ensemble, le père et le fils ont commencé à jouer de manière sérieuse lorsque Mickael avait 14 ans, pour les 50 ans de son père.
«Ma femme a commandé sept œuvres à des compositeurs, dont une pour violon et marimba. Elle avait prévenu le compositeur que Mickael commençait seulement le marimba. Mais finalement, le compositeur, Mickael Colgrass, a réfléchi et a choisi d’écrire comme pour un musicien professionnel et a dit que mon fils ferait ce qu’il fallait pour pouvoir la jouer», se rappelle Jacques Israelievitch, aujourd’hui professeur de musique à l’Université York.
Un plaisir partagé
Pour lui, jouer avec son fils reste tout de même dans le cadre professionnel même s’il reconnaît «un plaisir spécial, dans une relation très différente des travaux ménagers!»
Son fils a commencé à jouer des percussions à 12 ans, sans être poussé, mais encouragé par la suite, par son père. Confronté très tôt aux concerts et à la musique, Mickael Israelievitch explique s’être construit par rapport à la musique de son père. Il fait d’ailleurs tout pour jouer le plus souvent possible avec lui.