Alors jeune enfant grandissant dans le quartier montréalais qui deviendra plus tard le plateau, Alain Trudel découvre l’existence d’une fanfare, qu’il s’empresse de rejoindre. Il veut jouer de la trompette, ou de la batterie. Mais comme souvent, ces deux instruments étaient déjà pris. On lui met donc un trombone à coulisse entre les mains. Il en tombe amoureux et continue sa formation au secondaire et au conservatoire. Aujourd’hui, le voir en concert reste une grande chance, surtout depuis qu’il consacre la majeure partie de son temps à la direction d’orchestre et ne joue que trois ou quatre fois par an devant public. Il sera en concert avec l’organiste Patrick Wedd le 16 janvier à la Yorkminster Park Baptist Church de Toronto, dans le cadre des concerts Mooredale.
Les Torontois doivent se réjouir d’avance de pouvoir assister à une performance rare, celle d’Alain Trudel, avec son trombone et non une baguette de direction. C’est que le maestro ne joue quasiment plus, seulement deux ou trois fois par an. Depuis plusieurs années, il consacre tout son temps à la direction. Sans n’avoir jamais étudié le métier de chef d’orchestre, Alain Trudel est devenu un chef reconnu, avec toutes les responsabilités qui vont avec.
Une précocité surprenante
Dès l’âge de 12 ans, il commence à analyser la musique qu’il écoute et apprend vite. «Ça m’intéressait l’interaction entre les musiciens. J’ai rapidement découvert des affinités à diriger un groupe. J’ai toujours été en charge de, responsable de….», explique Alain Trudel.
Il faut croire qu’il était né pour diriger, quand les autres choisissent pour vous votre spécialité!
Le musicien, qui interprètera «deux concerts en un» à Toronto, un bout romantique et un autre plus moderne, reconnaît une petite frustration de ne plus jouer autant devant public, surtout qu’il jouait parfois jusque 130 concerts par an il y a de cela quelques années. «Aujourd’hui, je ne joue que pour moi même, chez moi!», dit-il.