Le Comité permanent aux langues officielles déposait fin novembre son troisième rapport sur l’immigration comme outil de développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. 21 recommandations sont proposées au gouvernement fédéral pour une amélioration de la situation tant des immigrants que de la population locale. Reste le dossier épineux de la sélection des nouveaux arrivants, un sujet éminemment politique.
L’immigration au Canada est depuis longtemps un des poumons essentiels à la croissance du pays, mais qu’en est-il de l’immigration dans les communautés de langues officielles en situation minoritaire?
Comme le note le rapport, la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne a reconnu en 2009 que «l’immigration francophone représente un élément essentiel de la vitalité du fait français au Canada et revêt une importance cruciale pour l’ensemble de la francophonie canadienne».
Les francophones hors Québec ainsi que les anglophones du Québec parviennent-ils à maintenir leur niveau démographique en s’appuyant sur la manne de nouveaux arrivants? Rien de moins sûr.
Le Comité appuie sa réflexion sur des travaux qu’il avait effectués en 2003 où il notait que «les communautés francophones en situation minoritaire n’accueillent pas une proportion suffisante d’immigrants pour se ressourcer et accroître leur poids démographique», ceci étant valable pour les francophones hors Québec et les anglophones du Québec.