Un deuxième album solo plus rock pour Alexandre Désilets

La nouvelle garde

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Publié 02/11/2010 par Guillaume Garcia

Après un premier opus intitulé Escalader l’ivresse, sorti en 2008, l’auteur-compositeur-interprète de Montréal nous revient cette fois-ci avec La Garde, un disque plus rock mais emballé dans un cocon de pop électronique. Composé comme une histoire découpée en plusieurs chansons, La Garde se veut une critique sociale de notre temps, mis en scène à travers la voix d’Alexandre Désilets. Il était à Francophonie en fête le vendredi 22 octobre dernier et lançait La Garde le mardi 26, l’occasion de lui poser quelques questions sur ce nouvel album, uniquement en français.

Alexandre est on ne peut plus fier de revenir en Ontario avec un disque en français. Il a vécu une partie de son élémentaire à Kingston et connaît la réalité de vivre en français en Ontario. Ces défis, il a voulu les relever en proposant un album tout en français, même si, et c’est valable au Québec aussi, chanter en anglais ouvre plus de portes.

«Je me sens comme un ambassadeur, d’une réalité que je connais. Il faut faire l’effort de parler les deux langues», livre-t-il.

Pour cet amoureux de la voix, chanter dans sa langue est un choix fort. «Moi c’est ma façon de communiquer. Plus jeune, je chantais ce que j’entendais.»

S’il admet accorder une importance toute particulière aux arrangements guitares, il essaye toujours d’appuyer certaines lignes avec sa voix. «C’est un choix esthétique. Il faut faire des tests», explique-t-il.

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Influencé d’un côté par des artistes comme Erykah Badu ou encore Lauryn Hill pour la voix et de l’autre par des groupes tel que Pink Floyd et Radiohead pour les arrangements voix-guitare, Alexandre Désilets nous concocte de savants mélanges «pop déglinguée» filés tout au long de l’album, comme des petits récits.

Remarqué par la critique, le Montréalais est autant une bête de scène que de concours. Il accumule les prix et s’amuse du fait que sa première chanson en français soit le fruit d’une obligation de proposer un titre en français pour participer à un concours qu’il ne connaissait même pas!

Après sa victoire, il participe à plusieurs autres concours, tremplins, cherchant à se faire connaître et en remporte une bonne partie jusque celui de Granby en 2006, prix international de la chanson de Granby toutes catégories.

Après, tout s’enchaîne pour lui avec pêle-mêle, Révélation Radio-Canada Musique (2008-2009), le Prix Félix-Leclerc/FrancoFolies de Montréal (2009), ou encore plus récemment le Prix André «Dédé» Fortin, scène émergente (2010).

Pour Alexandre Désilets, «un prix ce n’est pas qui fait la différence pour le succès, c’est plus le cumulatif, qui fait se poser des questions à l’industrie». Il reconnaît malgré tout que cela «reste flatteur et donne une certaine fierté» que cela motive. La Garde doit s’apprécier comme un bon film, avec une belle trame sonore qui a un début et une fin et plein d’histoire en son milieu.

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Une vive critique du paradoxe contemporain qui nous voit étaler notre vie privée sur Internet, mais en nous en enfermant derrière des pseudos et des personnages fictifs qui ne sont pas nous.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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