La canonisation du frère André célébrée dans la région de York

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Publié 19/10/2010 par François Bergeron

La communauté catholique de la région de York (autour de la ville d’Aurora, où se trouve l’école secondaire Renaissance), affiliée à la paroisse St-Louis-de-France desservant le nord de Toronto, a été rebaptisée «Mission catholique Saint-Frère-André» à l’occasion de la canonisation, dimanche à Rome, du religieux montréalais.

La Mission, dirigée par le père Jean Al Alam, organisait plusieurs activités en fin de semaine dernière pour célébrer l’événement, et certains de ses membres participeront, le week-end des 30 et 31 octobre, à un pèlerinage à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, la basilique dont la construction a été pilotée par le frère André.

Le groupe assistera aussi, au Stade olympique, à une cérémonie spéciale en l’honneur du frère André. On y attend des dizaines de milliers de personnes.

La Mission catholique Saint-Frère-André a célébré ce dimanche une messe soulignant la canonisation qui survenait le matin même. Le 24 octobre, sa messe inaugurale sous son nouveau nom sera célébrée en présence de son évêque, Mgr Peter J. Hunt.

L’école Frère-André

Par ailleurs, à Barrie, une célébration eucharistique présidée par l’abbé Viateur Laurin avait lieu dimanche à l’école élémentaire catholique Frère-André, pour souligner la canonisation de l’homme dont cette école du CSDCCS «porte fièrement le nom».

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On n’a pas encore discuté, au Conseil scolaire, de la possibilité de renommer l’école Frère-André école Saint-Frère-André, nous dit Yves Lévesque, le président du CSDCCS, élu justement dans la région de York, et qui s’occupe d’ailleurs des communications de la Mission.

La région située entre Toronto et le lac Simcoe est en pleine croissance depuis quelques années, ce qui explique qu’au moment où, ailleurs, on fusionne des paroisses en raison de baisses d’effectifs, à York, la Mission Saint-Frère-André pourrait fort bien devenir une paroisse autonome d’ici trois ou quatre ans, selon M. Lévesque.

La première au Canada

La communauté catholique de York est la première paroisse au Canada, voire au monde, placée sous le patronage de Saint-Frère-André.

C’est au printemps dernier que Mgr Hunt a autorisé la Mission à prendre le nom du frère André, mais on a attendu la canonisation pour rendre la chose officielle et marquer le coup. «On a travaillé pendant au moins un an sur le changement de nom de la Mission», explique M. Lévesque.

La communauté francophone de York compte quelques milliers de familles, si on se fie aux inscriptions dans les écoles françaises de la région. La Mission catholique elle-même compte 600 familles dans ses registres.

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«L’humilité, la piété, le dévouement, la charité et la sollicitude pour les autres ont fait qu’on vient de partout, pour le voir et solliciter ses prières», a dit du frère André le père Al Alam dans sa lettre circulaire d’octobre. «Il se référait sans cesse à St-Joseph dont il a répandu la dévotion en distribuant des médailles du saint et de l’huile ayant brûlé devant sa statue.»

Issu d’une famille pauvre

Né Alfred Bessette en 1845 dans le petit village de Saint-Grégoire-le-Grand au sud-est de Montréal, celui qui a été canonisé dimanche par le pape Benoît XVI était le 9e enfant d’une famille de 13, dont le père était bûcheron.

Alfred Bessette a exercé plusieurs métiers, notamment boulanger et cordonnier, mais il était souvent malade, ce qui ne l’a pas empêché de faire des jeûnes et de longues sessions de prière à genoux (d’où la tradition de monter à genoux 99 marches de l’Oratoire Saint-Joseph).

C’est à l’âge de 25 ans qu’il prend l’habit religieux à la Congrégation de Sainte-Croix de Montréal, dont il a été l’humble portier pendant presque toute sa vie.

On lui attribue de nombreuses guérisons miraculeuses, suite à ses prières dans une petite chapelle dédiée à Saint Joseph qu’il avait érigée en face de l’école, sur le mont Royal, et où il rêvait de faire bâtir une grande église.

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Il est mort le 6 janvier 1937 au retour d’un voyage à New York visant à recueillir des fonds pour la construction de l’Oratoire Saint-Joseph. La nouvelle de sa mort a fait le tour du monde. La construction de la basilique sera achevée en 1967, l’année de l’expo!
www.saint-frere-andre.ca

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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