La maladie a tendance à sortir les gens du trafic et se remettre sur les rails de la vie active peut s’avérer difficile pour les personnes souffrantes. Pour reprendre doucement et sûrement un rythme de travail, le bénévolat est une solution à ne pas négliger pour les personnes souffrant de maladies, ou de virus comme le VIH. Le professeur André Samson, de l’Université d’Ottawa est venu délivrer ce message, fruit d’une étude qu’il a mené il y a quelques années.
«Aujourd’hui, la majorité des personnes atteintes par le VIH veulent retourner sur le marché du travail, mais il y a des difficultés, en fonction du développement de la maladie. Il y a des obstacles, il faut savoir s’adapter», indique le professeur en conseil d’orientation, lors de sa conférence intitulée «La réalité des personnes vivant avec la VIH selon les dernières recherches», donnée dans le cadre de l’AGA de l’organisme francophone de prévention et de lutte contre le VIH Action Positive.
Il pointe du doigt un premier aspect lié au rythme de travail d’un emploi à temps-plein. Souvent, déclarer ouvertement sa maladie est synonyme de stigmatisation et des absences répétées peuvent entraîner des questionnements de la part de l’employeur, et des collègues.
La seconde difficulté évoquée vient de l’aspect financier, à ne pas négliger pour une personne malade. Si elle bénéficie d’un bon régime d’assurance maladie et d’avantages sociaux pour les médicaments et le suivi médical, retourner au travail peut signifier la perte de ces bénéfices santé. La personne va donc réfléchir à deux fois avant de reprendre un emploi.
Pourtant, il souligne que les malades qui gardent une vie active sont en meilleure santé que les personnes qui restent chez elles.