FrancoQueer pour hommes seulement

L’association LGBTQ (lesbiennes, gais, bisexuels, trans et queers) francophones de la région de Toronto a connu une année où deux présidents successifs ont tenu les rênes. Jean-Rock Boutin, président en début d’année, a passé le flambeau à Gabriel Roy afin de se concentrer sur Action positive. Pour autant, l’année 2009 – 2010 aura vu FrancoQueer asseoir sa présence dans la communauté, après cinq ans d’existence, comme le souligne le lancement de la campagne Capotes au Max de prévention des ITS pour les jeunes de 16 à 25 ans. L’assemblée générale du lundi 5 juillet a permis de revenir sur cette année un peu folle et sur une possible évolution de l’association.

Il fallait trouver la motivation ce lundi soir de canicule pour se rendre à l’Assemblée générale de l’association qui se tenait dans une des salles du Centre francophone de Toronto.

La petite dizaine de membres présents ont d’abord réglé les questions administratives habituelles avant d’axer la discussion sur de futurs programmes à lancer et surtout un éventuel changement de nom, en faveur d’un signe plus francophone et peut-être plus inclusif envers la communauté.

2009-2010 aura été marquée par l’implantation d’un groupe FrancoQueer à Ottawa qui étend la zone d’influence de l’association et la création d’un poste bilingue au Rainbow Health Ontario, après un lourd lobbying de la part de FrancoQueer, le Centre francophone de Toronto et Nexus Santé.

FrancoQueer a aussi rappelé la réussite des forums de discussions intergénérationnelles tenus au sein des écoles du CSDCSO et du Collège Boréal et la possibilité de lancer un projet pilote au primaire pour faire de l’intervention à la petite enfance. Les jeunes seraient très sensibles à ces projets et auraient émis le souhait de voir les forums continuer l’an prochain.

Selon plusieurs personnes présentes lors de l’assemblée, des besoins auraient été ressentis au sein de plusieurs écoles pour des discussions liées à la prévention de l’homophobie au sein des établissements.

Les membres de FrancoQueer se sont mis d’accord, à la fin de l’assemblée, pour réfléchir à un possible changement de nom de l’association, de manière à inclure plus la communauté francophone et de créer plusieurs axes, qui pourraient inviter les hétéros également.

L’absence de femmes nombreuses au sein de FrancoQueer et les critiques qu’essuie l’association pour ce constat pourrait aussi la pousser à devenir potentiellement l’association des hommes gais et bisexuels, trans, de Toronto, en laissant aux femmes le soin de créer leur propre structure.

L’année 2010-2011 nous dira quelle direction a choisi de prendre l’association.